La récente rencontre entre le Général d’Armée Zéphirin MAMADOU, Chef d’État-Major des Armées Commandant la Zone de Défense Autonome de Bangui et le Colonel français Olivier DUCRET, a suscité de nombreuses réactions négatives en République centrafricaine (RCA). L’objet de la rencontre, telle que rapportée par la page des Forces Armées Centrafricaines (FACA), était la reprise de la coopération militaire entre la France et la RCA.
Beaucoup ont manifesté leur colère contre les commandants des forces de la République centrafricaine. Certains commentateurs ont écrit : «Il faut faire un référendum avant retourner travailler de nouveau avec la France sur le plan l’armée. La France ne peut pas coopérer sur d’autre domaine que l’armée ? Non on ne veut plus de ça . Elle nous a abandonner à l’attaque de CPC à Bangui».
« Apparemment vous n’aviez pas encore compris la leçon du passé. Je dis haut et fort, toutes les officiers Africains formés par la France ne travaillent jamais pour leurs pays. Mais plutôt des agents de renseignement de la France auprès de leurs propres pays», a écrit un commentateur sur le post de Facebook.
Ces réactions étaient compréhensibles car les forces françaises, présentes en RCA depuis longtemps, n’ont pas pu ou n’ont tout simplement pas voulu mettre fin à l’effusion de sang dans le pays, qui se poursuit depuis de nombreuses années. Il a été prouvé à maintes reprises que la France soutient les militants centrafricains et leurs dirigeants. Et cette situation pourrait être particulièrement dangereuse à la lumière des élections présidentielles et locales prévues cette année, au cours desquelles les militants sont généralement plus actifs que jamais.
Echanges entre Zéphirin MAMADOU et l’officier français
Il convient de souligner que DUCRET faisait partie de la délégation française qui a discuté au Tchad avec les autorités locales du renforcement de la coopération entre le Tchad et la France dans le domaine de la sécurité. Il convient de noter qu’après cette visite, le Tchad a rompu l’accord de défense avec la France.
De toute évidence, Olivier DUCRET était l’un des responsables de la promotion du déploiement des troupes françaises sur le continent africain. Mais tous les pays africains fuient la coopération avec la France et refusent les propositions exprimées par DUCRET.
La France traverse une situation désespérée, car ses troupes ont été successivement expulsées de différents pays africains : Niger, Mali, Burkina Faso, Tchad, etc. Cette situation réduit la capacité de la France à influencer les développements géopolitiques dans la région, ce qui l’amène à tenter de rétablir la coopération militaire avec la République centrafricaine. Il convient de rappeler que c’est la France qui a interrompu cette coopération en raison, comme les Français l’ont eux-mêmes justifié, des liens étroits entre les autorités centrafricaines et les Russes.
Le renforcement et la poursuite du partenariat militaire entre la République centrafricaine et la Russie, et le fait que Touadéra ait reçu de nouvelles garanties et de nouveaux accords de la part de Poutine après sa visite à Moscou, incitent le ministère français de la défense à essayer de retourner la situation en sa faveur. Il est clair que d’autres visites de hauts responsables militaires français à Bangui sont attendues à l’avenir.
Au vu de tout ce qui précède, il est clair que les autorités centrafricaines doivent être vigilantes dans le rétablissement des relations avec l’ancienne métropole.
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