Il a le mérite d’avoir aidé l’opposition togolaise à créer un nouveau rapport avec le pouvoir de Faure Gnassingbé au sujet des réformes constitutionnelles et institutionnelles qui étaient constamment reléguées aux calendes grecques. Mais depuis plusieurs mois, Tikpi Atchadam, l’homme à l’origine de la donne actuelle s’est réfugié au Ghana par peur de perdre sa vie. Et c’est désormais depuis le Ghana qu’il mène la lutte. Une situation qui ne convient plus au pouvoir de Lomé qui vient d’interpeller le gouvernement.
L’information avait futé au mois de février sur l’expulsion qui pesait sur Tikpi Atchadam. En effet, selon les textes qui régissent la CEDEAO, « Tout citoyen de la Communauté, désirant séjourner dans un État membre pour une durée maximum de quatre-vingt-dix (90) jours, pourra entrer sur le territoire de cet État membre par un point d’entrée officiel sans avoir à présenter un visa ».
Selon les mêmes dispositions, si ce citoyen se propose de prolonger son séjour au-delà des quatre-vingt-dix (90) jours, il devra, à cette fin, obtenir une autorisation délivrée par les autorités compétentes.
Et selon les informations, Tikpi Atchadam, qui séjourne au Ghana depuis bientôt 6 mois ne s’est pas encore conformé aux textes communautaires.
En début d’année, la question avait été évoquée entre les présidents togolais, Faure Gnassingbé et ghanéen, Nana Akufo-Addo. Ce dernier avait assuré son homologue togolais que les dispositions allaient s’appliquer. Ce qui n’a pas été fait à ce jour, certainement dans la logique des mesures d’apaisement.
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Pendant ce temps, les autorités togolaises n’apprécient pas les mouvements du leader du Parti national panafricain (PNP). Selon des informations parvenues à « Togo Breaking News », le gouvernement togolais vient d’avertir son homologue ghanéen quant aux « agissements » de Me Atchadam.
« Ce dernier qui se trimbale d’un coin à un autre sur le territoire ghanéen, est désormais appelé à choisir entre un retour au Togo pour assumer ses actes politiques et leurs conséquences, ou alors à rester au Ghana mais à renoncer et à s’abstenir des actes et des agissements incitant à la haine, à l’intolérance et à la violence. S’il fait encore diffuser des messages vidéo ou audio de même nature que les précédents, il y aura nécessairement des conséquences », nous confie une source gouvernementale.
Pour notre interlocuteur, les deux pays tiennent à préserver les liens solides de fraternité et d’amitié et des relations de bon voisinage et de brassage entre leurs peuples.