Au lendemain du référendum en Guinée le 21 septembre dernier, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA) ont livré leurs premières observations. Dans un communiqué conjoint publié le 22 septembre à Conakry, les deux organisations régionales se sont félicitées du bon déroulement du scrutin, tout en appelant à maintenir le cap vers la fin de la transition politique.
Répondant à l’invitation des autorités guinéennes, la CEDEAO et l’UA avaient déployé deux missions distinctes – l’une technique, l’autre de solidarité – composées chacune de 25 experts, soit 50 observateurs au total. Réparties dans les huit régions administratives du pays, ces équipes ont suivi le processus de bout en bout : rencontres avec le gouvernement, la Direction générale des élections (DGE), la Cour suprême, la société civile et les partenaires internationaux, avant de se rendre sur le terrain le jour du vote référendaire.
Selon le rapport préliminaire, 389 bureaux de vote ont été couverts. Les missions estiment que « le personnel électoral et les organes de gestion des élections (OGE) ont accompli leur tâche convenablement », tout en saluant également l’implication des observateurs nationaux et internationaux.
Message aux partenaires après le référendum en Guinée
Tout en notant la relative sérénité du processus, la CEDEAO et l’UA exhortent la communauté internationale à poursuivre son appui à la Guinée. L’objectif est de consolider la paix, la sécurité et la stabilité, mais aussi garantir l’organisation d’élections « libres, inclusives et transparentes » devant permettre le retour à l’ordre constitutionnel et la réintégration pleine et entière du pays dans le concert régional.
« Les missions réitèrent leur disponibilité à accompagner, de façon coordonnée, les parties prenantes guinéennes en vue du renforcement de la paix et de la démocratie », ont souligné Abdel-Fatau Musah, commissaire de la CEDEAO aux Affaires politiques, paix et sécurité, et Bankole Adeoye, son homologue de l’Union africaine.
Pour les autorités de Conakry, ce référendum constitutionnel constitue une étape décisive du calendrier de transition. Mais il reste scruté de près, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Les partenaires régionaux insistent sur la nécessité de poursuivre le processus dans la transparence et l’inclusion, afin de tourner définitivement la page des tensions politiques et ramener la Guinée au sein de la « grande famille africaine ».
Le taux de participation par rapport aux bureaux de vote dépouillés et validés s’élevait à 91,4 %. Le total des électeurs ayant voté se chiffrait à 4 825 292 ». 19 454 bureaux de vote avaient jusqu’ici été « dépouillés et validés » sur un total de 23 662 bureaux de vote le lundi dernier. Une victoire du OUI se voit clairement.
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