À sept mois de l’élection présidentielle prévue en Côte d’Ivoire, la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire (CECCI) est montée au créneau. Lundi 24 mars 2025, à Abidjan, les prélats ont lancé un appel solennel en faveur de la stabilité nationale, de la paix et de la cohésion sociale.
C’est par la voix de Monseigneur Marcelin Yao Kouadio que l’Église catholique a exhorté l’ensemble de la classe politique à privilégier l’intérêt général.
Aux acteurs politiques
« Que l’amour de la patrie vous anime et fasse de vous des frères et sœurs unis dans ce processus démocratique », a déclaré Mgr Kouadio lors d’une conférence de presse.
Les évêques catholiques ont mis l’accent sur la nécessité d’un dialogue sincère et d’un respect mutuel entre les différents partis politiques, à l’heure où la compétition électorale s’annonce sous haute tension.
La CECCI a également dénoncé fermement toute tentative d’instrumentalisation identitaire ou politique, condamnant « toute incitation à la haine ou à la division », dans un pays marqué par de douloureuses crises postélectorales, dont celle de 2010-2011 qui avait fait des milliers de morts.
Un message fort des évêques catholiques à la jeunesse
Les jeunes, souvent en première ligne lors des violences électorales passées, ont été particulièrement interpellés par les évêques catholiques. « Ceux qui vous entraînent sur ces voies périlleuses cherchent à hypothéquer votre avenir », a averti Monseigneur Kouadio. Les évêques les exhortent à « résister aux sirènes de la violence » et à demeurer attachés aux « valeurs de fraternité et de justice ».
« Ne replongeons pas notre pays dans le chaos. Assez de crises postélectorales, assez de violences, assez de vies sacrifiées », a martelé la CECCI, consciente de l’importance cruciale de la présidentielle de 2025 pour la stabilité politique du pays.
Depuis quelques jours les tensions montent progressivement dans le paysage politique ivoirien. L’Église catholique s’affirme une fois de plus comme une voix influente appelant à la modération et à la responsabilité. Dans un contexte régional marqué par l’instabilité et les recompositions géopolitiques, le message des évêques résonne comme un avertissement et un espoir pour la préservation de la paix sociale en Côte d’Ivoire.
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