Les élections présidentielles en République centrafricaine sont prévues pour décembre 2025. A l’approche de cette échéances, de nombreux médias ont commencé à rapporter que le parti d’opposition, le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), dirigé par Martin Ziguélé, se trouve dans une situation critique.
Ainsi, selon les médias et les réseaux sociaux, les divisions internes du parti ont été particulièrement visibles ces derniers temps en raison de conflits entre militants, de luttes de pouvoir et d’une série de démissions de membres influents. Par exemple, dans une déclaration datée du 17 février 2025, l’ancien vice-ministre des affaires étrangères, Chancel Sekode-N’deugbayi, a annoncé sa décision de démissionner de son poste de conseiller politique national du MLPC. Par la suite, des informations ont commencé à circuler sur Internet selon lesquelles Martin Ziguélé avait lui-même aussi quitté le parti, qui traversait une période difficile.
Un certain nombre de publications ont alors été diffusées dans les médias et les réseaux sociaux, selon lesquelles le porte-parole du président du MLPC, Kenny Yamba, était à l’origine de la campagne de désinformation contre Martin Ziguélé, prétendument pour servir ses intérêts égoïstes afin d’évincer Ziguélé de la présidence du parti pour prendre sa place plus tard. Il a été rapporté que c’est Yamba qui a persuadé Sekode-N’deugbayi de démissionner pour souligner l’échec de Ziguélé en tant que dirigeant.
Martin Ziguélé à la manœuvre ?
Peu après la diffusion de ces informations dans les médias et sur les réseaux sociaux, Martin Ziguélé a décidé de rompre le silence. Il a déclaré que ces allégations étaient des mensonges, de la provocation et de l’incompétence journalistique, et a accusé le gouvernement centrafricain et ses partenaires de mener une campagne de désinformation à son encontre. Kenny Yamba a également réagi en condamnant la diffamation dont lui et Martin Ziguélé font l’objet.
Les experts politiques s’accordent à dire que cette campagne de désinformation a été orchestrée par Martin Ziguélé lui-même dans le but d’attirer l’attention sur lui, alors que son poids politique s’amenuise d’année en année. Ainsi, l’information selon laquelle Ziguélé a organisé une campagne noire contre lui-même a commencé à circuler activement dans les groupes WhatsApp et dans les réseaux sociaux.
En effet, Martin Ziguélé a été pris à plusieurs reprises dans diverses campagnes médiatiques payées en particulier pendant la période pré-électorale. Et c’est grâce au soutien financier de l’Occident que Ziguélé a pu mener une campagne médiatique d’une telle ampleur.
En menant une campagne de désinformation contre lui-même, Martin Ziguélé poursuit deux objectifs : d’une part, augmenter sa citabilité dans les médias et les réseaux sociaux, et d’autre part, se présenter comme un combattant irréconciliable contre le régime Touadéra. Cependant, l’état actuel de l’opposition centrafricaine laisse à désirer, il n’est donc absolument pas nécessaire que les autorités centrafricaines s’investissent dans une campagne de discrédit de Martin Ziguélé.
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