Les mouvements djihadistes continuent d’accentuer la pression sur le Togo. Dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 mai, ils ont attaqué à Kpékpakandi le poste de contrôle avancé des forces armées togolaises (FAT). 8 soldats ont perdu la vie et 14 autres sont blessés. Les plus hautes autorités du pays ne sont pas restées inactives. Plusieurs actions sont en cours dont la réorganisation du dispositif de l’opération Koundjouare.
L’attaque de Kpékpakandi a été unanimement condamnée par la classe politique togolaise. On a enregistré plusieurs réactions dans ce sens. Pour sa part, le gouvernement a rendu un hommage aux « vaillants soldats tombés au champ d’honneur pour la patrie à Kpékpakandi ». Il a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Le ministre de la sécurité et de la protection civile, Damehame Yark avait rassuré l’ensemble de la population de la détermination des forces de défense et de sécurité à protéger le Togo, à rechercher et mettre hors d’état de nuire ces groupes armés terroristes.
Renfort envoyé à Kpékpakandi
Selon nos informations, en concertation avec le haut commandement militaire, les plus hautes autorités ont engagé la réorganisation du dispositif de l’opération Koundjouare pour continuer à contenir la menace terroriste, toujours réelle.
Déjà, un important renfort est envoyé dans la région depuis mercredi matin pour consolider les positions. Des sources gouvernementales ont soufflé à Togobreakingnews.info que des contingents ont même été déployés depuis le Sud du Togo, Lomé y compris, pour rejoindre la préfecture de Kpendjal.
Les contrôles ont été rapidement renforcés et les éléments sont sur le qui-vive. Et c’est une nouvelle situation qui prévaut le long de la frontière entre le Togo et le Burkina-Faso.
Verrouillage
Des troupes togolaises déployées assurent un verrouillage hermétique du cordon frontalier.
On apprend que les habitants des hameaux les plus reculés sont priés de regagner les grands centres la nuit venue. Des instructions leur sont également données pour signaler tout mouvement suspect.
Sur la frontière avec le Burkina-Faso, le Togo est pratiquement seul face à la menace terroriste. Les forces de défense et de sécurité du Burkina-Faso ayant perdu le contrôle de la zone, qui est finalement un nid des djihadistes qui s’y organisent comme bon leur semble.
« De l’autre côté, il n’y a plus de répondant… Le terrain est vide. Nous avons du boulot », avait indiqué récemment le ministre togolais de la sécurité et de la protection civile, Général Damehame Yark.
Le Togo a déployé dans le grand Nord depuis trois ans maintenant un contingent de force de défense et de sécurité qui contrôle les frontières avec le Burkina-Faso, le Bénin et le Ghana.
Il s’agit de l’opération Koundjoare. A la suite de l’attaque de novembre dernier, le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé s’est plusieurs fois rendu sur le théâtre des opérations pour remobiliser la troupe.
Des dispositions avaient été prises pour éviter que le nord du Togo ne bascule.