Des organisations de la société civile et la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) s’offusquent de l’augmentation du prix des bonbonnes du gaz domestique au Togo. Pour ces entités, la décision du gouvernement togolais va engendrer un réchauffement planétaire et un impact négatif sur le reboisement. Ces organisations et la DMK invitent le gouvernement à revoir sa décision.
Dans une sortie, la DMK déplore que les autorités togolaises n’ont tiré aucune leçon de l’expérience d’août 2016. A l’époque, une société de distribution de gaz s’était permis d’augmenter de 41% les prix du gaz domestique, sous prétexte que l’Etat avait supprimé la subvention.
« Comment a-t-on pu abandonner depuis tout ce temps l’approvisionnement du Togo en gaz butane à ces sociétés privées ? », s’interroge-t-elle.
Elle déplore qu’une telle hausse intervienne à un moment où les togolais ploient déjà sous le poids de la vie chère, soit annoncée par des distributeurs pendant que le gouvernement se terre dans un silence coupable.
« Cette augmentation des prix du gaz butane ou propane variable selon les sociétés, entrainera inévitablement l’utilisation massive du charbon de bois avec pour conséquence la réduction du couvert végétal et comme corollaire : le réchauffement planétaire et l’impact négatif sur le reboisement au Togo », rappelle la DMK dans un communiqué.
Le regroupement présidé par Brigitte Adjamagbo-Johnson appelle les gouvernants à remettre en place la subvention sur les tarifs de produits gaziers. Les fonds prévus pour l’organisation des élections régionales et la mise en place d’un « sénat budgétivore » pourraient servir à cela, selon la DMK.
Des OSC également préoccupées par la question du Gaz domestique
Dans la même veine, ALCADES, ASVITTO, GAGL, GCD, GLOB, FDP, LCT, LTDH, MCM, MJS et SEE déclarent que la révision à la hausse du prix du gaz est en déphasage avec tous les engagements pris par le Togo en matière de protection de l’environnement et des ressources forestières devant les institutions internationales.
La note signée par le Président de la LTDH, Me Célestin Kokouvi Agbogan pointe un comportement « frustrant du gouvernement du Togo ». On y lit que la situation actuelle « contraste gravement avec l’absence de mesure pour arrêter les prédateurs nommément désignés par le rapport de l’Inspection générale des finances du ministère de l’économie et des finances dans l’affaire « pétrolgate » ».
Ces organisations appelle le gouvernement à réduire son train de vie afin de trouver les solutions idoines pour répondre aux différentes demandes et aspirations sociales des citoyens qui vivent déjà dans une précarité avec les spéculations entretenues par les opérateurs économiques.
« Il y va d’ailleurs de la cohésion nationale à laquelle le gouvernement du Togo appelle à corps et à cris dans le cadre de la lutte contre le terrorisme », ont précisé ces organisations.