Les associations « Cœur solidaire » et « Femmes d’actions » ont tenu vendredi à Lomé une rencontre d’échanges, de partage et de sensibilisation. La session portait sur la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) au Togo. Les deux organisations vulgarisent ainsi les nouveaux textes adoptés pour protéger les victimes.
Selon les statistiques, une (1) femme sur 3 en est victime comparativement aux hommes. Qu’elles soient psychologiques, sexuelles, physiques, verbales ou institutionnelles, ces violences sont sanctionnées par la loi.
Au Togo, la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) a connu une importante évolution ces dernières années. Le combat s’intensifie avec la création des Centres d’écoute et surtout l’adoption de nouveaux textes pour prévenir le phénomène et/ou protéger les victimes.
La rencontre initiée par les associations « Cœur solidaire » et « Femmes d’actions » a permis de susciter le débat autour du sujet à Lomé. La séance a été une occasion de vulgarisation des récentes modifications des textes de loi sur les VBG.
Pour les organisateurs, il est question d’approfondir les nouvelles innovations, faire connaître la loi afin de permettre aux professionnels des médias, porteurs d’information de relayer les informations et sensibiliser les populations sur lesdites lois pour progressivement freiner ce fléau.
Cœur solidaire et Femmes d’actions feront un guide
Au total 5 lois modifiées ont été présentées et approfondies par Me Kadjaka Abougnima Molgah, Vice-présidente du comité Femmes d’actions, député à l’Assemblée nationale et M. Ahondo Komla, Consultant.
Il s’agit en premier lieu de la Loi relative à la protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo, qui vise à garantir un meilleur cadre de travail pour l’enseignant et l’apprenant et spécifiquement pour l’apprenant… En 2e lieu la notaire a abordé la loi N° 2015-10 du 24 novembre 2015 portant nouveau code pénal, modifié par la loi n°2016-027 du 11 octobre 2016, qui vise à protéger les femmes contre les discriminations à leur égard… En 3e lieu, la députée a évoqué la modification n° 2021-012 du 18 juin 2021 portant code du travail, pour renforcer l’accès égalitaire de tous à l’emploi….
En 4e lieu, Me Kadjaka a parlé de la modification de la loi n° 2011-006 du 21 février 2011 du code de sécurité sociale, qui est de renforcer les droits socio-économique de la femme… Enfin, elle a détaillé les dispositions de la loi portant modification de la loi n° 2012-014 du 6 juillet 2012 portant code des personnes et de la famille qui vise à renforcer la capacité juridique et les droits économiques de la femme, pendant le mariage et à sa dissolution entre autres.
Pour mener à bien ce combat, Prof Germaine Kouméalo Anaté, présidente du comité d’organisation, annonce l’organisation chaque 2 ans d’un Forum des femmes dans les 117 communes du Togo. L’objectif est d’accompagner les victimes.
« Il sera mis à disposition des comités mis en place dans les communes, un guide qui met en forme des textes spécifiques », a-t-elle précisé.
Désormais, les violences basés sur le genre peuvent être signalées au 8284. Notons que la rencontre a été organisée avec l’appui financier du PNUD.