L’Association des Victimes de Tortures au Togo (Asvitto) a alerté dimanche au sujet d’un « transfert de prisonniers politiques à une destination inconnue ». L’organisation a dénoncé des formes de torture morale sur des détenus qui seraient même victimes de la covid-19. Une situation qui échapperait au premier responsable de la prison civile de Lomé.
Selon l’Asvitto des informations de plus en plus persistantes font état du transfèrement de certains détenus politiques de la prison civile de Lomé vers une destination inconnue depuis dimanche 14 juin 2020.
D’après la mêmes source, la prison a été prise d’assaut par un dispositif impressionnant des forces de sécurité à 4h du matin et une soixantaine de prisonniers politiques auraient été privés de leur sommeil et embarqués manu militari pour une destination encore inconnue.
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« De nombreuses familles des détenus ont été plongées dans une grande inquiétude et l’Asvitto est en ce moment débordée par les interpellations et inquiétudes des familles des détenus », écrit Monzolouwè Kao Atcholi dans un communiqué.
Interrogé, le directeur de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion dit n’être pas informé d’une telle situation.
« Je ne suis pas au courant de cette situation » a confié à Togo Breaking News, Idrissou Akebou interpellé essentiellement sur le transfert des prisonniers à une destination inconnue.
L’Asvitto dénonce une forme de torture morale qui affecte sérieusement les prisonniers et leurs familles qui font partie des couches vulnérables à la pandémie de la covid-19.
Elle demande à cet effet aux ministres de la justice et des droits de l’homme de veiller au respect des droits de l’homme et de la dignité des prisonniers conformément à l’article 59 de l’ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus.
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