La 2e audience dans l’affaire des « 400 millions » a eu lieu mercredi au Tribunal de Lomé. Les journalistes Loic Lawson et Anani Sossou comparaissaient dans ce dossier malgré les excuses publiques exigées d’eux en décembre dernier pour bénéficier d’une liberté provisoire. Au final, le dossier a été renvoyé devant la Cour d’appel.
C’est une première victoire pour les conseils des journalistes Loic Lawson et Anani Sossou. Le 03 janvier dernier, ils avaient soulevé la non-habilitation et l’incompétence du tribunal de Lomé à trancher le dossier. Devant l’instance de l’avocat du plaignant, une 2e audience a été programmée sur ce 17 janvier.
Après un débat sérieux et sur appel du Conseil des prévenus, le juge en charge de l’affaire a décidé de renvoyer le dossier sine die, par devant la Cour d’Appel.
Ainsi, on s’achemine vers une confrontation le ministre Kodjo Adedze et les 2 journalistes. Si la plainte continue d’être maintenue, malgré tout.
Loic Lawson et Anani Sossou sont accusés de diffamation par le ministre de l’urbanisme, Kodjo Adedze, dans une affaire de vol d’argent dans son domicile en région. Ils sont poursuivis des chefs d’accusation de diffusion de fausses nouvelles et d’incitation à la révolte.
Si le cambriolage est indéniable, il est reproché aux journalistes d’avoir surestimé la somme d’argent emportée par les voleurs.
Les journalistes ont présenté des excuses
Plusieurs tractations ont permis d’obtenir la liberté provisoire des journalistes le 1er décembre 2023. On signale notamment le grand rôle joué par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). Une mission du président de l’Union internationale de la presse francophone (UPF Internationale), Madiambal Diagne était également venu en appui.
A l’époque, les journalistes étaient tenus présenter des excuses publiques pour que l’affaire soit close ; ce qu’ils ont fait depuis, au vu et au su de tout le monde. Loic Lawson et Anani Sossou ont également respecté les mesures de leur contrôle judiciaire, qui est finalement levé. Même si leurs passeports sont toujours bloqués.
Malgré donc les excuses publiques présentées par les deux journalistes, on tente de faire condamner les journalistes dans le dossier, laissant craindre, selon plusieurs observateurs, un scénario comme celui du dossier Ferdinand Ayité, Isidore Kouwonou et feu Joël Egah. Les deux premiers ont dû s’exiler mais cela n’a pas empêché leur condamnation par contumace à trois (3) ans de prison ferme dans un dossier similaire avec le même plaignant.
On rappelle utilement que Joël Egah était décédé quelques semaines après sa libération provisoire.
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