L’Agence nationale de la météorologie (ANAMET) a présenté mercredi le bilan des prévisions saisonnières 2023. Elle a également publié la prévision sous-saisonnière de janvier à février 2024 au Togo. C’était à Kara à l’issue de 3 jours de travaux. On note un taux de réussite de 82% au niveau national en termes de prévision en 2023 pour l’agence qui annonce les couleurs de 2024.
Les travaux de Kara ont réuni les paysans leaders, pêcheurs, responsables des groupements agricoles, les techniciens de l’ICAT, ITRA, les gestionnaires des risques de catastrophes, les journalistes et les initiateurs de projets de développement entre autres.
Les résultats disponibles sur le plan climatologique montrent que les prévisions des cumuls de pluie de la grande saison au Sud du Togo ont réussi à un taux de 60 %, celles de la saison au Nord est un taux de 70% et la prévision de la petite saison au Sud du pays a eu un taux de 90%. De façon générale, les prévisions de 2023 ont réussi avec un taux de 73%.
L’année 2023, avec un cumul moyen national de 1272.2 mm, a été plus pluvieuse que l’année 2022 (1236,9 mm) et la normale 1991-2020 (1222.2 mm).
Sur le plan agrométéorologique le service météo Togo indique que les prévisions de 2023 ont réussi avec un taux de 74% au niveau national.
Dans les détails, on note un taux de réussite de la prévision des dates de début de saison agricole à 81%, un taux de réussite de la prévision des dates de fin de saison agricole à 100%, un taux de réussite de la prévision des séquences sèches de début de saison agricole à 67% et un taux de réussite de la prévision des séquences sèches de fin de saison agricole à 47%.
Sar le plan hydrologique, il ressort de la comparaison des hydrogrammes de crue des cours d’eau que l’année hydrologique 2023 a enregistré beaucoup plus d’eau dans les différentes rivières du Togo (Oti, Mono, Zio, Haho etc.). Cette situation confirme à 100% les prévisions hydrologiques.
« La prévision des caractéristiques des paramètres agro-hydro-climatiques de l’année 2023 a connu un taux de réussite de 82% au niveau national », a résumé Abla Agboto, Cheffe division veille et prévisions météorologiques à l’ANAMET.
La démarche inclusive de l’ANAMET
Ces résultats ont été présentés en présence du préfet de la kozah, le colonel Hèmou Badibawu Bakali, du maire de la commune kozah 1, Pawoubadi Pidabi et du directeur général de l’ANAMET, Dr Latifou Issaou.
Ils ont été obtenus d’un pré-forum qui a eu à regrouper les experts de l’ANAMET et ceux de la Direction des Ressources en Eau (DRE). Une démarche inclusive qui a fini par payer.
« Nous sommes satisfaits de ce bilan qui prouve que si les informations météo sont disponibles en temps réel on peut engranger de bons résultats dans beaucoup de domaines. Notre bilan positif c’est aussi grâce à la démarche inclusive dans laquelle nous nous sommes inscrits », a expliqué Dr Issaou.
Le directeur général de l’ANAMET précise que cet exercice d’auto-évaluation va permettre à l’Agence de produire des résultats plus prometteurs à l’avenir.
Un début d’année en canicule
En termes de prévision, l’ANAMET informe que de janvier à février, il y aura une période sèche sur l’ensemble du pays avec la présence de la brume sèche ou de la poussière qui réduira la visibilité par endroits.
Toutefois, quelques pluies faibles orageuses localisées sont attendues dans la Maritime et les Plateaux. On enregistrera des vents faibles à modérés dans toutes les régions. Les températures minimales évolueront de 17 °C à 27 C et les maximales varieront entre 32 °C et 40 °C.
Une sensation de fraicheur nocturne et matinale sera ressentie au Nord du pays dans l’ensemble, les températures prévues seront supérieures à la normale 1991-2020 et pourront occasionner une sensation de chaleur surtout dans le Sud du pays.
« En termes d’écoulement, les mois de janvier et février constituent des périodes d’étiage (basses eaux) sur l’ensemble des bassins versants du Togo », a alerté Mme Agboto.
Elle exhorte au respect des périodes de feu de végétation, à boire beaucoup d’eau, à éviter de trop s’exposer au soleil et à assurer une gestion rationnelle des ressources en eau pour satisfaire les différents usages.