Le Programme d’Urgence de Renforcement de la Résilience et de la Sécurité des communautés (PURS) tient compte des besoins des personnes déplacées. Mardi un rapport d’évaluation multisectorielle des besoins des populations affectées par les déplacements forcés consécutifs à l’extension de la crise du Sahel a été validé. Il permet de mieux cerner les défis complexes auxquels font face les réfugiés, déplacés internes et communautés hôtes, afin d’y répondre de manière efficace, coordonnée et durable.
L’exercice s’inscrit dans le cycle de programmation stratégique du PURS, à travers le mécanisme de coordination Nexus, mis en place pour faire face aux effets multidimensionnels des déplacements.
« Cette rencontre marque une étape décisive dans nos efforts collectifs pour comprendre et répondre efficacement aux défis auxquels sont confrontés les réfugiés, les déplacés internes et les populations d’accueil, notamment dans les zones en proie à la violence et à l’insécurité », a déclaré Coumba Sow, coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Togo.
Elle a salué l’implication active des institutions nationales, des collectivités territoriales, des partenaires techniques et financiers ainsi que des acteurs de terrain, dont la collaboration a permis d’aboutir à un diagnostic partagé et complet.
De son côté, le Colonel Bassirou Amadou, assistant exécutif du PURS, a précisé l’importance de cette démarche afin de trouver des solutions aux défis.
« Les résultats que nous validons aujourd’hui sont le fruit d’un processus rigoureux, inclusif et participatif. Cette évaluation renforce notre dispositif de planification et de suivi-évaluation, tout en nous fournissant des données fiables pour orienter des actions concrètes », a-t-il fait savoir.
Constat alarmant du rapport du PURS
Le rapport met en lumière des besoins fondamentaux non couverts dans les zones concernées, en particulier dans la région des Savanes, qui abrite plus de 95 % des personnes déplacées au Togo.
Les principales urgences identifiées portent sur l’accès à l’eau potable, des infrastructures sanitaires insuffisantes, un déficit en soins de santé de qualité, une éducation inclusive encore limitée, le manque de moyens de subsistance durables.
Il est également révélé que plus des deux tiers des ménages présentent une consommation alimentaire inadéquate, traduisant une situation de vulnérabilité chronique. À cela s’ajoutent des tensions sociales croissantes, alimentées par la pression sur les ressources naturelles dans les communautés d’accueil.
Le document servira donc de base pour affiner la programmation des actions futures, renforcer la mobilisation des ressources et garantir une meilleure articulation entre aide humanitaire, développement et sécurité.
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