La Cour constitutionnelle vient de dévoiler les résultats définitifs des récentes élections législatives au Togo. Les chiffres rendus publics lundi confirment la large victoire du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR) telle que proclamée par la Commission électorale. Tous les recours introduits par les partis d’opposition ont été rejetés par la Cour.
Les résultats provisoires des élections législatives du 29 avril ont été rendus publics le 4 mai. Ils annoncent UNIR, grand gagnant des deux scrutins avec 108 sièges sur 113.
Ces chiffres ont été sans surprise confirmés par la Cour constitutionnelle qui a déclaré que les élections législatives se sont bien déroulées dans l’ensemble.
Les 5 sièges restants ont été attribués à des partis de l’opposition, notamment 2 sièges pour l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI), et 1 siège chacun pour l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), et les Forces Démocratiques pour la République (FDR).
La Cour constitutionnelle rejette les recours
Le taux de participation à ces élections s’élève à 61,76 %, avec 2 565 623 votants sur les 4 203 711 électeurs inscrits. Suite au scrutin du 29 avril dernier, l’ANC, la DMP, les FDR et l’Union des Forces de Changement (UFC) ont introduit des recours, tous rejetés par la Cour constitutionnelle.
Après la proclamation des résultats provisoires, l’opposition avait dénoncé une « mascarade électorale » et appelé les Togolais à se mobiliser contre le hold-up électoral.
La Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), les Forces démocratiques pour la République (FDR) et l’Alliance nationale pour le changement (ANC) ont eu à dénoncer des fraudes massives et des irrégularités.
La DMP a dénoncé des bourrages d’urnes et des résultats fabriqués par endroit, quelques fois avec la complicité de certains délégués de l’opposition dans des bureaux de vote.
A sa suite, c’est le parti FDR de Me Paul Dodji Apévon qui réagit. Pour cet avocat, les résultats donnés visent juste à humilier les partis d’opposition.
De son côté, Jean-Pierre Fabre, leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), a déclaré que « le processus électoral a été totalement déséquilibré en faveur du parti au pouvoir » que « Le scrutin lui-même a été entaché de nombreuses fraudes et de violences, surtout à l’intérieur du pays».
Gerry Taama, président national du Nouvel Engagement Togolais (NET), député sortant, a aussi noté des irrégularités liées notamment au bourrage d’urnes et le refus de mettre les procès-verbaux à la disposition des délégués de son parti.
Parmi eux, seule la DMP, regroupement de partis politiques coordonné par Brigitte Adjamagbo-Johnson a fait recours à la Cour. Un recours qui a été d’ailleurs rejeté pour absence de preuves convaincantes.
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