Au sommet mondial sur l’action climatique dans le cadre de la COP29, qui se tient à Bakou (Azerbaïdjan), le Président togolais a insisté sur la justice climatique pour l’Afrique. Faure Gnassingbé a rappelé l’urgence climatique et la nécessité pour les grandes puissances de tenir leurs promesses en matière de financement et de soutien aux pays les plus vulnérables.
Un appel à une véritable justice climatique
Le chef de l’État togolais a insisté sur l’importance d’une « justice climatique », un principe de responsabilité commune mais différenciée entre les nations. Dans son intervention, il a rappelé que, bien que l’Afrique contribue peu aux émissions globales de gaz à effet de serre, elle est disproportionnellement affectée par les conséquences de la crise climatique, qui menace ses écosystèmes, sa sécurité alimentaire, et ses économies.
« L’Afrique paie le plus lourd tribut de la crise climatique. Nous contribuons peu aux émissions globales, mais nous en subissons les impacts les plus sévères. Ce sont nos écosystèmes, notre sécurité alimentaire et nos économies qui sont en première ligne de cette crise. Notre besoin de justice climatique ne peut plus être ignoré », a-t-il souligné.
Faure Gnassingbé a ainsi exhorté les grandes puissances à passer des promesses aux actions concrètes, en rappelant que le Togo, de son côté, a déjà entrepris de nombreux efforts en matière de durabilité, notamment à travers des programmes de reforestation, la protection côtière contre l’érosion, et une transition énergétique vers les énergies renouvelables.
Le Président togolais a également plaidé pour que les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre intègrent explicitement ce principe de justice climatique dans les accords internationaux. Faure Gnassingbé a insisté sur l’importance de déployer des fonds conséquents pour aider les pays africains à protéger leurs populations et leurs biodiversités contre les effets dévastateurs du changement climatique.
Des solutions spécifiques pour l’Afrique
Au-delà de la justice climatique, Faure Gnassingbé a souligné l’importance de solutions adaptées aux réalités africaines. Selon lui, les défis climatiques auxquels le continent est confronté ne peuvent être abordés efficacement avec des approches génériques ou standardisées.
« Les profils de risques climatiques de nos pays sont souvent différents de ceux observés ailleurs. L’adaptation climatique présente des défis uniques pour des économies en développement et des sociétés largement rurales », a-t-il affirmé.
Le président a mis en avant la nécessité de financer des projets de régénération écologique des littoraux africains, de développer des infrastructures rurales résilientes, et de créer des mécanismes de financement flexibles et accessibles aux pays vulnérables. Ces mesures, selon lui, doivent être cohérentes avec les autres besoins des nations africaines, afin de construire un avenir durable et résilient.
Faure Gnassingbé a conclu son discours en appelant à une solidarité climatique véritable, dans laquelle les engagements financiers seraient respectés et même renforcés. Selon lui, l’action climatique ne doit pas être vue comme une aide temporaire, mais comme un investissement dans l’avenir collectif.
« Nos solutions pour le climat doivent être pensées comme des investissements dans notre avenir commun », a-t-il déclaré, soulignant l’importance d’une vision à long terme pour faire face aux défis climatiques.
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