Le Conseil de Dialogue et de Partenariat (CDP) Togo-France a organisé mardi à Lomé une conférence publique sur la refondation des relations entre l’Afrique et la France. Cette rencontre a réuni des acteurs de la société civile togolaise, des jeunes, ainsi que des représentants du Conseil Nouveau Sommet Afrique-France (CNSAF), dans le cadre du séjour de sa présidente, Hemes Nkwa, au Togo.
La rencontre a porté sur le thème : “Agenda transformationnel des relations Afrique-France : Rôle des sociétés civiles et des jeunesses africaines”. Elle a été animée par Me Jacques Jonathan Nyemb, avocat d’affaires et président du Think Tank Okwelians, qui a guidé les échanges autour des enjeux actuels de la refondation des relations entre l’Afrique et la France.
L’événement a offert une plateforme pour réfléchir aux défis géopolitiques mondiaux et à la manière dont les sociétés civiles et la jeunesse africaine peuvent jouer un rôle clé dans ce processus.
Lors de son intervention, Me Nyemb a insisté sur la nécessité de repenser la relation entre l’Afrique et la France dans un contexte géopolitique mondial en pleine évolution. Pour lui, cette refondation ne devrait pas être une simple déclaration politique, mais un véritable projet de transformation.
“L’Afrique doit se positionner comme un acteur incontournable sur la scène mondiale. La refondation des relations Afrique-France offre à la jeunesse africaine l’opportunité de passer de spectatrice à actrice, en prenant en main les dynamiques de la diplomatie et de la co-construction avec les autres nations”, a-t-il affirmé.
Me Nyemb a évoqué la nécessité d’une société civile africaine dynamique et responsabilisée, prête à contribuer activement à la construction d’un avenir commun.
Il a encouragé les acteurs de la société civile à sortir des logiques d’assistanat et à adopter une approche plus participative, en mettant l’accent sur des actions concrètes visant à répondre aux grands défis mondiaux, tels que la souveraineté alimentaire, les enjeux climatiques et la souveraineté sanitaire. L’avocat a mis en lumière l’importance d’une gouvernance mondiale participative.
“Dans ce nouveau monde, les sociétés civiles africaines doivent renforcer leurs capacités pour devenir des acteurs à part entière dans les processus de décision. Nous avons besoin d’une société civile nouvelle, une troisième génération de société civile qui soit capable de co-construire et de défendre les intérêts de l’Afrique tout en étant co-responsable du destin mondial”, a expliqué Me Nyemb.
Le CDP Togo-France à l’avant-garde
Le rôle crucial de la jeunesse africaine dans cette transformation a également été abordé. De son côté, Frederick Thatsu, président du CDP Togo-France soutient que les jeunes doivent non seulement être intégrés dans les processus de refondation des relations avec la France, mais également être impliqués dans une réflexion plus large qui englobe l’ensemble du continent africain.
“La refondation des relations Afrique-France doit s’élargir à une refondation Afrique-Europe. Cela nécessite l’implication des décideurs publics africains, mais aussi une collaboration renforcée avec les sociétés civiles et les jeunesses des deux continents”, a-t-il ajouté.
L’Agenda transformationnel des relations Afrique-France, selon Hemes Nkwa, doit être un cap stratégique clair, assorti d’actions concrètes et de nouveaux cadres de coopération.
“La mise en place de conseils régionaux, comme ceux au Cameroun, au Togo et au Tchad, constitue un levier important pour faciliter le suivi des recommandations et accélérer le processus de refondation. Ces conseils offrent une structure de gouvernance permettant de mieux organiser et diriger les actions vers des objectifs partagés”, a-t-elle fait savoir.
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