Une quarantaine des membres du personnel de l’Assemblée nationale togolaise a été outillée vendredi à Lomé. La formation a été organisée par le Centre Parlementaire du Canada en partenariat avec le Centre Africain pour les Affaires Parlementaires. Elle a porté sur la facilitation des contributions des Organisations de la société civile (OSC) et des groupes de défense des droits des femmes (GDF) au travail parlementaire.
L’atelier s’est tenu dans la dynamique de la journée internationale de la femme, avec pour thème « investir en faveur des femmes, accélérer le rythme ». Il est financé par le gouvernement canadien.
« Cette rencontre nous permet de nous familiariser avec les méthodes et outils pour assurer la participation et l’implication des OSC et des GDF dans le processus d’élaboration des lois, des budgets et politiques et de contrôle de l’action gouvernementale. Le travail permet de mieux prendre en compte les besoins des femmes, des filles et des groupes marginalisés et de mieux orienter les investissements à l’endroit des cibles », a expliqué Bawoma, N’tefe, chef division des commissions permanentes à l’assemblée nationale.
La formation s’inscrit dans le cadre du projet : « Des Législatures inclusives pour des Politiques sensibles au Genre (LIPSG) ». Un projet initié par le Centre parlementaire du Canada et le Centre africain pour les affaires parlementaires, avec l’appui financier du gouvernement canadien.
Emmanuel Amouzouvi, chargé de projet, a expliqué l’importance de l’initiative. Selon M. Amouzouvi, elle vient en soutien aux parlements du Ghana, du Kenya et du Togo, pour évaluer, de manière adéquate, les insuffisances. C’est aussi pour renforcer leurs capacités à intégrer les aspects de genre dans l’exercice de leurs rôles législatifs, de contrôle et de représentation.
« Ceci, du fait qu’en raison de la faible capacité institutionnelle de l’égalité des genres, les problèmes et les obstacles auxquels les femmes sont confrontées ne sont pas suffisamment pris en compte, de manière adéquate, dans les politiques et les actions, pour la réduction des inégalités. Dans l’ensemble, l’insuffisance de représentation des femmes au Parlement et leur faible pouvoir décisionnel limitent leurs capacités à influencer les décisions qui affectent les femmes et les filles », a-t-il ajouté.
Les femmes et le travail de l’Assemblée nationale
Le projet met l’accent sur l’engagement des OSC et des GDF ainsi que des femmes et des filles et sur la prise en compte de leur voix dans le processus législatif et décisionnel.
Ces organisations étant au quotidien proche de la population, tirent des plus-values des dynamiques d’expression des besoins et contrôle citoyen de l’action publique.
« En fin de compte, ces expériences permettent de développer et d’institutionnaliser des pratiques et des outils visant à rendre le travail législatif et de contrôle du parlement plus inclusif et plus sensible aux besoins des femmes, des filles et des groupes marginalisés. S’engager avec le parlement dans un effort concerté est un moyen efficace de soutenir ses efforts pour devenir plus inclusif et réactif », a fait savoir Mawusse Akouete-Dodzro, chargée des comptes rendus intégraux des débats parlementaires.
Ce faisant, les investissements orientés vers la satisfaction des besoins de la population en général et des femmes, des filles et des groupes marginalisés sont plus pertinents. Ils contribuent à lutter plus efficacement contre la pauvreté dans sa diversité et assurer un développement humain durable où nul n’est laissé pour compte.