Les revendications des employés de Wacem et de Fortia traînent à leur être accordées et ils ont perdu patience huit mois après la signature de l’accord tripartite. Ils ont, pour cette cause, tenu une assemblée générale dimanche à la Place de l’Indépendance de la ville de Tabligbo au cours de laquelle ils ont lancé un nouvel ultimatum.
Le Syndicat Démocratique des Mines (SYDEMINES) remobilise ses troupes et entend mettre fin au refrain habituel qui consiste à dire que « les négociations sont en cour ». Huit mois après la signature de l’accord tripartie (employés, gouvernement et Wacem), les responsables de SYDEMINES pensent que l’heure est à l’action désormais.
En pleine scandale d’évasion fiscale révélé par Panama Papers et dont elle s’est rendue coupable, la société Wacem devra également faire avec la pression de ses employés qui exigent la mise en œuvre de l’accord du 05 janvier 2016 avant le 05 septembre prochain.
« A partir de cet instant on demande qu’on revienne à nos revendications que sont : Primo les questions de santé, la visite médicale et la mise en place d’une assurance maladie ; la régularisation des contractuels », a indiqué le Secrétaire Général Adjoint du Sydemines, Sedonou Kodjovi Messanvi.
Pour ce dernier, il est clair qu’ils sont victimes d’un complot entre les autorités gouvernantes et leurs employeurs. Car soutient-il, « le monde n’est pas dangereux parce que les gens font le mal mais parce que des gens regardent faire et n’agissent pas ».
Les employés de Wacem taxent le gouvernement de complice de Wacem et Fortia de leur misère pour avoir accepté le lock-out de Wacem (fermeture d’une entreprise suite à une grève).
« Nous ne demandons rien d’autre que ce que eux-mêmes ont inscrit dans la loi. Et jusque-là 700 licenciement alors que tous les autres revendications sont restées dans les tiroirs », a déploré M. Sedonou avant d’ajouter « Notre démarche n’a rien d’illégale’.