Depuis plusieurs semaines, des voix se lèvent pour plaider la libération des 3 leaders du Syndicat des enseignants du Togo (SET) détenus depuis début avril 2022. C’est désormais chose faite. Ils ont recouvré leur liberté mercredi. Ils avaient été arrêtés dans le cadre de mouvements de grève jugés illégaux par le gouvernement et avaient été accusés d’incitation des élèves à la révolte.
Après environ 6 mois de prison, Joseph Toyou (secrétaire régional maritime du SET), Kossi Kossikan (secrétaire général adjoint du SET) et Ditorga Sambara Bayamina (délégué préfectoral du SET) recouvrent leur liberté.
Ces enseignants avaient été arrêtés dans la maison de l’informaticien qui confectionnait les cartes de membres du SET. Ils avaient été inculpés d’incitation des élèves à la révolte par des promesses et des menaces entre autres.
« Il est reproché aux responsables du SET d’avoir sur le territoire, courant mars 2022, en tout cas depuis temps non couvert par la prescription, ensemble et de concert, incité les élèves et autres personnes à la révolte, par des promesses, menaces, ordres où tous signes de ralliement. Faits prévus et punis par les articles 47 et 495-3 du nouveau code pénal », avait indiqué la justice togolaise.
Les 3 leaders ne reprendront pas fonction
On ignore pour l’heure les conditions de leur libération. Mais cette nouvelle doit satisfaire plusieurs leaders d’opinion qui avaient invité les autorités togolaises à relâcher les syndicalistes.
Si Joseph Toyou, Kossi Kossikan et Ditorga Sambara Bayamina sont libérés, il faut rappeler qu’ils sont frappés par une autre peine.
En effet, lors des évènements de mars-avril derniers, les 3 enseignants avaient été reversés dans la fonction publique et ensuite exclus.
Le gouvernement avait jugé leur syndicat illégal alors que le SET avait appelé des enseignants à des mouvements de grève pour demander de conditions de vie et de travail. Des mouvements relativement bien suivis, surtout à l’intérieur du pays.