Il s’est tenu samedi à Abudja le 54e sommet ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Plusieurs sujets ont été abordés dont la crise sociopolitique togolaise. On apprend que les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’organisation communautaire se sont félicités de la tenue effective, le 20 décembre 2018, des élections législatives. Et selon les informations, la CEDEAO met fin au mandat des facilitateurs de la crise mais encourage le gouvernement togolais à renforcer les mesures d’apaisement et à tenir les élections locales dans le courant de l’année 2019.
Alors que les élections du 20 décembre telles qu’organisées sont rejetées par la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition, les dirigeants de la sous-région les jugent « libres et transparentes ». Ils se réjouissent de ce que ces élections se soient déroulées dans des conditions de paix et de sécurité, conformément à la Feuille de route adoptée le 31 juillet 2018.
Toutefois, la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement a regretté « fortement la décision prise par la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C14) de ne pas participer au processus électoral et aux élections législatives malgré les efforts considérables déployés par les Facilitateurs » pour favoriser des élections inclusives avec une participation équitable de tous les acteurs à la Commission électorale nationale électorale indépendante (CENI).
Réformes constitutionnelles, élections locales, fin de la facilitation
Par ailleurs, des extraits du communiqué final du sommet nous renseignent que les dirigeants de l’organisation communautaire se sont félicités de « l’engagement du gouvernement togolais à assurer l’adoption rapide des réformes constitutionnelles, en privilégiant la voie parlementaire pour leur mise en œuvre diligente ».
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Au sujet des élections locales, les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao disent prendre acte de la volonté du Gouvernement togolais à organiser les élections locales au cours de l’année 2019.
Dans ce sens, ils ont invité tous les acteurs à y contribuer en vue de favoriser des élections inclusives et apaisées, dans le respect des normes démocratiques…
On note également que la CEDEAO encourage le gouvernement togolais à renforcer les mesures d’apaisement pour renforcer la confiance entre les acteurs et apaiser davantage le climat socio-politique.
Il convient d’indiquer que le Sommet d’Abuja n’a pas reconduit le mandat des facilitateurs ghanéen et guinéen, qui avaient été félicités à l’ouverture du sommet pour leurs efforts dans la résolution de la crise togolaise. La CEDEAO veut toutefois continuer à suivre l’évolution de la situation au Togo. Et son assistance aux acteurs politiques togolais sera désormais une affaire de la Commission de l’organisation.
« La Conférence demande à la Commission de la CEDEAO de continuer à apporter son appui et son assistance au Gouvernement et aux acteurs politiques togolais en vue de la préservation de la sécurité et de la consolidation de la paix et de la stabilité au Togo », lit-on dans le communiqué final.
Les chefs d’Etat de la CEDEAO invitent en outre les acteurs politiques et les forces vives togolaises à œuvrer en vue de la préservation de la paix, de la stabilité et de la cohésion entre toutes les composantes de la société togolaise. Ils doivent s’abstenir des actes et agissements susceptibles de mettre à mal les efforts visant à la normalisation complète et durable de la situation politique et de constituer une menace à la paix et à la stabilité du Togo et de la région.
Aux forces de défense et de sécurité, il est demandé de faire preuve de professionnalisme.