Un nouveau drame de la route a frappé le Togo lundi 2 juin, endeuillant de nombreuses familles. À la sortie sud de Notsè, au niveau de Kpèlè (préfecture de Haho), un accident d’une rare violence a coûté la vie à au moins huit personnes, parmi lesquelles trois enfants. Une tragédie qui interroge une fois de plus sur la sécurité routière sur la nationale n°1, principal axe de circulation du pays.
La scène est insoutenable. Des tôles tordues, des effets personnels éparpillés sur l’asphalte, des cris, des larmes. C’est dans cette atmosphère de chaos que les secours sont intervenus aux premières heures de la matinée, après que le bus d’une des compagnies les plus fréquentées du pays, Nagodé, a quitté la route nationale pour s’encastrer violemment à proximité d’un virage mal réputé.
Le véhicule, parti de Dapaong dimanche soir en direction de Lomé, transportait plusieurs dizaines de passagers. Les causes exactes de l’accident restent à déterminer. Mais les premiers témoignages évoquent une perte de contrôle à vive allure. Le choc a été fatal pour huit d’entre les passagers, dont trois enfants dont les identités n’ont pas encore été communiquées, renseigne Republicoftogo.
Un accident avec une vingtaine de blessés
Au total, plus de vingt personnes ont été blessées, certaines très grièvement. Les équipes de la Croix-Rouge togolaise, appuyées par les sapeurs-pompiers et les forces de sécurité, ont évacué les blessés vers l’hôpital préfectoral de Notsè. Selon une source médicale, trois patients présentent des blessures critiques, dont un jeune homme transféré d’urgence vers Lomé en raison de l’aggravation de son état.
La prise en charge a mobilisé en urgence les structures sanitaires locales, souvent peu préparées à accueillir un aussi grand nombre de victimes à la fois.
Le chauffeur du bus a été placé en garde à vue, selon des sources policières. Une enquête a été immédiatement ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de ce drame. Les hypothèses vont de la défaillance mécanique à l’erreur humaine, en passant par un mauvais état de la chaussée ou un excès de vitesse, une pratique malheureusement encore trop fréquente sur les longues distances, notamment sur la Nationale n°1.
Pour l’heure, la compagnie Nagodé n’a pas encore communiqué officiellement sur le drame. Mais les autorités, elles, appellent à la responsabilité des transporteurs et au strict respect du code de la route.
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