Lomé a servi de cadre lundi à la 3e réunion ministérielle de l’Alliance Politique Africaine (APA). A l’issue des travaux, une délégation de ministres africains des Affaires étrangères a été reçue par Faure Gnassingbé, chef de l’exécutif togolais.
La délégation était composée des ministres des Affaires étrangères du Mali et du Niger, de la vice-ministre de la RDC, ainsi que des ministres délégués du Libéria, du Tchad et du Burkina Faso.
Au cœur des discussions, la déclaration de Lomé, issue des travaux de la troisième session ministérielle de l’Alliance politique africaine, tenue sous le sceau du renforcement de la voix de l’Afrique sur l’échiquier mondial. Dans un contexte marqué par les reconfigurations géopolitiques majeures, le texte adopté par les participants propose de nouvelles orientations pour accroître la souveraineté collective du continent, sa représentativité internationale et sa résilience face aux crises globales.
« Nous avons eu l’insigne honneur d’être reçus par le Président du Conseil, à qui nous avons présenté les conclusions de nos travaux. Cette déclaration trace des pistes d’action concrètes pour relever les défis sécuritaires, économiques et diplomatiques auxquels nous sommes confrontés », a souligné Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, saluant au passage le leadership du Togo dans cette dynamique d’intégration politique nouvelle.
Faure Gnassingbé, un leadership salué
La rencontre a également été l’occasion, pour la délégation, de rendre hommage à Faure Gnassingbé pour son engagement panafricain constant, tant dans le cadre de l’APA qu’en tant que médiateur désigné par l’Union africaine pour la République Démocratique du Congo. Un rôle que les ministres reconnaissent comme central dans les efforts de stabilisation régionale.
Les hôtes ont salué les orientations stratégiques données par le Président du Conseil des ministres du Togo pour la mise en œuvre effective des recommandations issues de la conférence. Des recommandations qui devraient se traduire par un calendrier d’actions concertées, incluant notamment le plaidoyer commun sur la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, le soutien aux transitions politiques en cours, et la promotion d’une architecture de paix africaine.
Lancée à l’initiative du Togo en 2023, l’Alliance politique africaine ambitionne de dépasser les cadres traditionnels de coopération pour offrir une plateforme politique souple mais influente, complémentaire à l’Union africaine et aux communautés économiques régionales. Elle entend impulser un nouvel esprit de concertation entre les États africains partageant une vision de souveraineté stratégique, de solidarité sud-sud et de coopération pragmatique.
Trois sessions ministérielles plus tard, l’APA s’impose comme un incubateur d’idées et de positions communes, alors que le continent tente de mieux peser dans les débats internationaux, de la réforme de la gouvernance mondiale à la lutte contre le changement climatique en passant par les défis sécuritaires transnationaux.
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