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Salon du Cinéma au Féminin : Contre les stéréotypes de genre dans les films

Anselme AVI
3 Min Read

La 3e édition du Salon du Cinéma au Féminin s’est tenue les 22 et 24 novembre derniers à Lomé. L’événement a été marqué par une série d’activités, dont une conférence-débat passionnante le deuxième jour, qui a permis aux experts de discuter des stéréotypes de genre véhiculés par les films et de la place des femmes dans les métiers du cinéma.

Le premier débat a abordé la question cruciale suivante : « Comment les stéréotypes de genre véhiculés par le cinéma peuvent contribuer à renforcer les violences basées sur le genre ; quelles pistes de solution ? ». Cet échange a attiré une foule de centaines de jeunes.

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Chimène Akpah, directrice du Salon du Cinéma au Féminin, a exprimé son point de vue sur la représentation de la femme africaine dans les films.

Selon elle, il est trop fréquent que la femme soit réduite à des rôles traditionnels et réducteurs.

« Généralement, quand on veut illustrer une femme africaine dans le cinéma ou la femme en général, elle est souvent à la cuisine, elle éduque ses enfants, elle est soumise, alors que la femme est bien au-delà de ça », a-t-elle souligné.

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Elle a également insisté sur le fait que producteurs, réalisateurs, et même spectateurs doivent être conscients de cette problématique.

« À travers cette thématique, nous souhaitons que producteurs, réalisateurs, mais aussi les consommateurs, sachent qu’en voulant produire, il est essentiel de bien positionner la femme. Le consommateur, lorsqu’il voit quelque chose qu’il désapprouve, doit pouvoir dire ‘non’, car la femme fait bien plus que ce que l’on montre », a ajouté Chimène Akpah.

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Au Salon du Cinéma au Féminin

Angela Aquereburu Rabatel, une autre intervenante du débat, a également critiqué la façon dont les femmes sont souvent représentées dans les films, notamment à travers des clichés qui perpétuent des stéréotypes nuisibles.

Elle a ainsi évoqué les images récurrentes d’une femme en mini-jupe, avec des attributs physiques exagérés et souvent en pleurs, victime de tromperies.

« Ce sont des stéréotypes qu’on véhicule aujourd’hui qu’il ne faut pas montrer. Cela influence les consommateurs, car les garçons pensent qu’une femme qui se montre ainsi est une femme facile, et les filles croient qu’elles doivent se montrer pour exister. C’est purement négatif », a-t-elle dénoncé.

Le débat a permis de faire émerger des pistes de solutions pour déconstruire ces représentations réductrices et promouvoir une image plus positive et diversifiée de la femme à l’écran.

À travers cette réflexion collective, le Salon du Cinéma au Féminin a créé un espace de dialogue nécessaire pour remettre en question les stéréotypes et plaider pour une représentation plus équitable et respectueuse des femmes dans le cinéma.

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