Le gouvernement togolais a réagi jeudi au sujet du rapport d’audit de la Cour des comptes sur la gestion des Fonds de riposte et de solidarité Covid19 au centre de tous les débats. L’équipe de Victoire Tomegah-Dogbé dit prendre acte et « se réjouit de ce que ce rapport considère que les dépenses relatives aux mesures barrières, de riposte ou sanitaires sont conformes, régulières et sincères ». Elle dit prendre note des insuffisances relevées.
Dans un communiqué, le gouvernement indique avoir commandité auprès de la Cour des comptes ce un audit des ressources mobilisées et des dépenses effectuées pour la gestion 2020, dans le but de disposer de l’opinion d’un auditeur externe.
Depuis la publication du rapport d’audit, on note une indignation au sein de l’opinion nationale avec de nombreux commentaires.
Au sujet desdits commentaires, le gouvernement togolais a décidé de faire « certaines précisions ».
D’abord, il rappelle que la mission assurée par la Cour des comptes et le travail qui a été réalisé à l’initiative et à la demande du Gouvernement. Pour les autorités, cela traduit un fonctionnement normal des institutions de l’État de droit prévu par la Constitution ainsi que la volonté de transparence qui anime les autorités togolaises.
L’équipe gouvernementale de Victoire Tomegah-Dogbé assure avoir reçu la primeur du rapport et a souhaité sa publication rapide.
Satisfaction par rapport au contenu du rapport
Revenant sur le résumé du rapport et se réjouit que « les ressources mobilisées à travers le FRSC ont été « utilisées conformément aux clauses des accords de dons et de prêts d’une part, et dans le respect des textes en vigueur et de ceux pris dans le contexte d’urgence sanitaire d’autre part ». Ensuite le document assure que « le paiement de dépenses inscrites dans le budget de l’État est conforme aux textes en vigueur y compris ceux pris pendant la période d’urgence sanitaire ».
De même, on lit dans les conclusions du rapport que « les mesures économiques et sociales prises en vue de soulager la population face aux difficultés liées à la pandémie ont été « appliquées dans la transparence et la conformité aux textes en vigueur ». Ou encore : « les commandes publiques ont été effectuées conformément aux procédures de passation de marchés en vigueur » et que « les dépenses relatives aux mesures barrières, de riposte ou sanitaires sont «< conformes, régulières et sincères».
Dans sa note, le gouvernement indique que l’audit a aussi vocation à permettre à l’État d’améliorer ses procédures lorsque cela s’avère nécessaire.
« L’audit réalisé par la Cour des comptes se penche sur la légalité et l’éligibilité des ressources et des dépenses, c’est-à-dire le respect des procédures définies par les conventions de financement et les lois et règlements en vigueur, afin de permettre au Gouvernement d’en tirer des enseignements pour l’amélioration dans la gestion des situations similaires à la grave et soudaine crise sanitaire au Covid-19 surgi en 2020 », déclare le gouvernement.
Quid des insuffisances ?
Il relève que la Cour reconnait que l’inéligibilité éventuelle d’une dépense peut découler d’un contexte marqué par une extrême urgence due à l’imprévisibilité de la crise et aux grandes difficultés d’approvisionnement des équipements et matériels médicaux sur le marché mondial.
« Ceci ne signifie ni que la dépense est fictive ni que les deniers ont été utilisés de manière illégale voire détournés. D’ailleurs, la Cour n’a pas établi de rapport de malversations ou de fraudes », se défend le gouvernement.
Toutefois, les dirigeants prennent note « des insuffisances relevées par la Cour des comptes ainsi que des observations et recommandations formulées ». Le Gouvernement s’engage à mettre en œuvre rapidement les réformes nécessaires.
Pour finir, l’équipe gouvernementale rappelle la gestion de la riposte au Togo a été menée avec pour préoccupation majeure la préservation des vies des populations et la résilience de l’économie nationale.