Wildaf-Afrique de l’Ouest et le Groupe de Réflexion et d’Action Femmes Démocratie et Développement (GF2D) tiennent à une participation politique paritaire pour les femmes. Les deux organisations étaient face aux médias jeudi à Lomé dans le cadre du mouvement « 50% pour elles aussi ». Occasion pour elles d’inviter les Etats ouest-africains à respecter leurs engagements et à garantir une parité aux femmes en politique.
Axé principalement sur la participation politique des femmes au même titre que les hommes, la conférence a porté sur le thème : « Le respect des engagements de l’Etat par l’effective application de la norme paritaire de l’Union Africaine ».
Bilan de la participation féminine
Le constat dressé lors de la conférence était clair : les femmes ne participent pas de manière paritaire aux instances politiques. Michelle Aguey, consultante en droit, genre et plaidoyer, a ouvert la discussion en expliquant le contexte du projet. Elle a rappelé que le mouvement 50% a été initié suite à un atelier sous-régional à Lomé, en octobre 2023.
« Dans un contexte sous-regional ouest-african caractérisé par une sous-représentation des femmes dans les instances de prise de décision et en politique, le WILDAF Afrique de l’Ouest a initié un mouvement intitulé 50% pour elles aussi. Ce mouvement a été créé à la suite d’un atelier sous régional sur la problématique de la participation des femmes et des filles dans les instances de prise de décision et en politique tenue à Lomé du 10 au 12 octobre 2023 », a-t-elle indiqué.
Michelle Aguey a souligné que malgré certains progrès, la parité n’a pas été atteinte à l’Assemblée nationale.
Pour l’égalité en participation politique
« Nous n’avons pas pu atteindre la parité au sein de l’Assemblée nationale », a-t-elle confié.
Elle a précisé que la disposition du Code électoral relative à la parité ne s’applique qu’aux élections législatives, excluant ainsi les élections locales. D’où la nécessité de plaider auprès des institutions de l’État pour un changement.
Le mouvement 50% a mis en place plusieurs stratégies pour combattre la faible participation des femmes. Cela inclut l’application de documents clés comme la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de 1981, le Protocole relatif aux Droits de la Femme de 2003, et la Déclaration Solennelle pour l’Égalité du Genre de 2004. De plus, au niveau national, des mesures telles que la loi N°2019-870 de 2019 ont été adoptées pour favoriser la représentation des femmes dans les assemblées élues.
La conférence a mis en lumière l’importance de l’application des normes paritaires et la nécessité d’inclure les femmes de manière égale dans toutes les instances de décision politique, pas seulement au niveau législatif, mais également aux niveaux local et communautaire.
Pélagie ASSAGBAVI (Stagiaire)
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