L’implication d’Alassane Ouattara dans la résolution de la crise sociopolitique au Togo est désormais une réalité. Le président ivoirien a envoyé vendredi un émissaire à Lomé qui est venu proposer des pistes à Faure Gnassingbé pour une sortie de crise. Faure Gnassingbé va-t-il appliquer les propositions à lui faites par ses pairs de l’Afrique de l’Ouest ?
A la manette, le ministre ivoirien de la défense Hamed Bakayoko, porteur d’un message d’Alassane Ouattara.
Selon nos confrères de Rfi, le président ivoirien demande deux choses à son homologue togolais pour une sortie éminente de crise. Ouattara recommanderait à Faure Gnassingbé de libérer l’Imam Djobo Mohamed Alassani arrêté en début de semaine à Sokodé pour « incitation à la violence à travers ses prêches », de mettre un terme à la répression des manifestants et d’ordonner un maintien strict de l’ordre.
Il est dit que la mise en application de ses deux conseils permettra de convaincre l’opposition à mettre fin aux manifestations et de laisser Faure Gnassingbé terminer son mandat qui court jusqu’en avril 2020.
La question qui reste posée est de savoir si le président togolais acceptera finalement mettre en application ses propositions. Depuis le déclenchement de la crise, tellement de pistes de solutions ont été proposées d’abord sur le plan interne, puis sur le plan sous régional. Mais à ce jour, aucune ligne n’a bougé tendant à solutionner le problème.
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Le seul pas posé depuis lors, c’est l’adoption d’un projet de loi du gouvernement qui limite à deux les mandats électifs et qui consacre le mode de scrutin à deux tours. Un référendum est également projetté, mais il est contesté même avant sa tenue.
Le 06 octobre dernier, Alassane Ouattara s’est entretenu avec Nana Akuffo-Addo sur la situation togolaise au Ghana.
Le Président ghanéen qui s’inquiète d’un possible flux de réfugiés togolais avait émis le vœu d’impliquer activement toute l’Afrique occidentale dans la résolution de la crise, rapportent nos confrères de Rfi.
Dans le même temps, les Chefs d’Etat de la région s’inquiètent et ne veulent pas que la situation togolaise parasite le sommet UA/UE prévu le 29 novembre à Abidjan en Côte d’Ivoire. Même préoccupation de la France pour opte pour une solution africaine à la crise.