Au Togo, les partis ADDI, ANC, FDR, PSR ainsi que le Front citoyen Togo Debout (FCTD) sont vent debout contre le changement de la constitution. Ils ont donné mercredi une déclaration condamnant une entreprise unilatérale du pouvoir de Faure Gnassingbé qu’ils invitent à arrêter la démarche.
Ces entités ont prévu faire une conférence de presse. La rencontre a été empêchée par les forces de l’ordre et de sécurité qui les accusent de n’avoir pas eu d’autorisation. C’est alors qu’elles ont préféré remettre leur déclaration commune aux médias.
« Cette nouvelle constitution qui institue un régime parlementaire est une entreprise unilatérale du régime RPT-UNIR, sans consultation des différentes composantes du peuple, attitude incompréhensible et blâmable, s’agissant de l’adoption du texte fondamental pour tout le pays. Il y a en outre une flagrante violation de la Constitution Togolaise », lit-on dans la déclaration commune.
Ces partis soutiennent que l’Assemblée nationale dont le mandat a pris fin ne peut procéder à une révision constitutionnelle. De même, ils avancent qu’une nouvelle constitution ne peut être adoptée que par référendum conformément aux dispositions constitutionnelles en vigueur.
« Il y a manifestement violation délibérée et provocatrice des articles 52 et 59 al. 1 et 2 de la constitution Togolaise », précise le document.
ADDI, ANC, FDR, PSR et le FCTD affirment que la précipitation de la démarche « alors que le mandat des députés a déjà pris fin cache mal un dessein étranger aux intérêts du peuple ». Pour eux, l’initiative constitue une atteinte à l’éthique indispensable à la vie publique et fragilise une fois encore, les exigences d’un vivre-ensemble harmonieux.
« Coup de force contre la constitution… »
Ces entités s’engagent à résister à ce qu’elles appellent « coup de force contre la constitution et le peuple togolais ». ADDI, ANC, FDR, PSR et le FCTD promettent faire une lutte dans la durée pour barrer la route au pouvoir togolais.
Dans ce sens, ils appellent le Peuple Togolais dans toutes ses composantes : ethniques, religieuses, professionnelles, sociales notamment, « à se mobiliser pour mettre fin à cette forfaiture en vertu du devoir constitutionnel de tout citoyen ».
« Des actions seront menées en concertation avec les autres formations politiques et associations sincèrement engagées dans le même combat en vue de la jonction des efforts pour faire cesser cette trahison », précise la déclaration.
ADDI, ANC, FDR, PSR et le FCTD apprécient la réaction des Evêques du Togo (CET) et encouragent toutes les confessions religieuses à leur emboiter le pas en vue d’une vie politique apaisée. Pour finir, ces partis s’adressent au chef de l’Etat, Faure Gnassingbé qui peut encore « arrêter cette entreprise pour épargner le pays d’une nouvelle crise », selon eux.
Notons qu’un autre front constitué de 19 partis de l’opposition et de 16 associations a déjà condamné et promettent dérouler dans les prochains jours une série d’actions contre la démarche du pouvoir togolais.
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