La coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise compte intensifier la lutte tout ce mois de juillet à l’issue duquel les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO formuleront des propositions de sortie de crise au Togo. Brigitte Adjamagbo-Johnson, la coordinatrice du regroupement a appelé lundi les partisans de l’opposition à rester mobilisés pour répondre massivement au prochain appel à manifester qui ne devrait pas tarder.
A l’issue de leur rencontre avec le pouvoir togolais et la coalition des 14 partis politiques de l’opposition le mercredi dernier à Lomé, Nana Akufo-Addo et Alpha Condé, les facilitateurs de la crise togolaise ont estimé que les autorités devraient permettre à l’opposition de tenir les manifestations, y compris dans les villes de Mango, Bafilo et Sokodé.
L’opposition compte saisir cette perche pour éprouver le gouvernement de Sélom Klassou. Pour ce faire, Brigitte Adjamagbo-Johnson annonce de nouvelles séries de manifestations pour les tous prochains jours.
« Notre mission dans ce mois de juillet, c’est de maintenir la lutte. Et je suis convaincue que si nous maintenons la lutte comme nous l’avons entamée et nous l’intensifions. Si nous restons unis, et concentrés sur ce que nous réclamons pour l’apaisement de ce pays, nous aurons la victoire », a-t-elle déclaré lundi sur Radio Victoire.
Pour la Secrétaire générale de la Convention patriotique des peuples africains (CDPA), les deux présidents facilitateurs n’ont jamais dit d’organiser les élections le 28 novembre.
« Si le pouvoir croit que parce qu’une date indicative a été donnée et qu’il va profiter pour organiser les élections, il se trompe. Le régime sait pertinemment que ce n’est pas ce que les deux présidents facilitateurs ont dit », a affirmé Mme Adjamagbo-Johnson.
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Pour soutenir sa thèse, la Coordinatrice de la Coalition des 14 partis évoque la déclaration faite vendredi dernier par le Chef de l’Etat togolais à l’issue de sa rencontre avec le président nigérian, Muhammadu Buhari.
« Pourquoi le Chef de l’Etat lui-même n’a pas déclaré au Nigéria qu’il veut organiser les élections en novembre. Il est allé voir le lion et n’a pas pu parler des élections sachant pertinemment que s’il évoque l’organisation des élections, on lui dirait qu’il est en tort. C’est pour cela qu’il n’a pas parler de date après avoir rencontré le président Buhari », ajoute Brigitte Adjamagbo-Johnson.
La responsable de la CDPA estime que le pouvoir est à la recherche d’une légitimité et veut tenir des élections non-consensuelles pour les frauder.
Au sujet des manifestations, Mme Adjamagbo annonce des manifestations dans les prochains jours sur toute l’étendue du territoire national et invite le gouvernement à prendre des dispositions à cet effet.
Se prononçant sur les déclarations de l’ancien Ministre Christian Trimua, la responsable de la Coalition indique qu’il se tenu responsable de tout ce qu’il arrivera aux militants de l’opposition en cas de manifestations dans les villes de Mango, Bafilo et Sokodé.
Par ailleurs, l’ancienne candidate à la présidence togolaise a affirmé que la question de la transition reste d’actualité et que les acteurs qui l’animeraient ne devraient pas participer aux prochaines échéances électorales.