Nana AKufo-Addo et Alpha Condé ont rencontré mercredi à Lomé les parties prenantes au dialogue inter-togolais. Les présidents ghanéens et guinéens, qui tentaient de rapprocher deux positions jusque-là diamétralement opposées, ont eu des consultations bilatérales avec la délégation du pouvoir et de l’opposition. A l’arrivée, les deux facilitateurs disent prendre acte des positions et préoccupations de chacune des parties. Ils promettent d’examiner en détail ces préoccupations et de faire un rapport au prochain sommet des Chefs d’ Etat et de gouvernement de la CEDEAO.
L’objectif principal de la rencontre du jour est d’arriver à une ultime tentative de recherche de compromis. La mission a contraint MM. Akufo-Addo et Condé à consulter séparément les deux délégations de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition et le pouvoir avant de les confondre pour un débat général.
Au finish, les deux facilitateurs disent noté avec satisfaction les disponibilités du pouvoir et de l’opposition à œuvrer ensemble pour décrisper la tension qui secoue le pays depuis bientôt un an.
A cet effet, ils invitent instamment tous les partis politiques et les forces vives togolaises à s’abstenir de tout acte et de tout agissement susceptible de constituer une menace à la paix et à la stabilité du Togo et de la sous-région.
Les facilitateurs demandent au parti politique de l’opposition et du pouvoir de faire preuve de retenue pour ne pas compromettre les efforts en cours.
Ils ont félicité le gouvernement pour les mesures d’apaisement déjà prises et l’encouragent à poursuivre la libération des personnes arrêtées lors des manifestations.
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Dans le même, ils exhortent les autorités à étendre la possibilité du droit de manifester à l’ensemble du pays dans le respect de l’ordre public et des lois en vigueur afin de garantir la liberté de manifester ainsi que la sécurité des biens et des personnes. Ils ont appelé toute la population à collaborer avec les autorités pour retrouver les armes perdues.
Les facilitateurs se félicitent également de l’accord entre les partis pour la poursuite des activités du parlement conformément à la constitution au-delà de l’échéance constitutionnelle.
De ce fait, ils ont recommandé la suspension des préparatifs des élections législatives prévues pour se tenir courant novembre.
« Durant cette période, les préparatifs des élections restent suspendus étant étendu qu’ils souhaitent que ces élections se tiennent en fin novembre 2018 », indique la déclaration liminaire ayant sanctionné les discussions.
En attendant les recommandations pour une sortie de crise, les deux présidents vont examiner en détails les différentes préoccupations exprimées de chaque côté avant de faire un rapport qu’ils soumettront au prochain sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.