La question du redécoupage électoral a été le principal sujet discuté mercredi au Cadre Permanent de Concertation (CPC) en présence du colonel Hodabalo Awate, ministre en charge de l’administration. Cette réunion présidée par Pacôme Adjourouvi abordait les préparatifs des élections législatives et régionales à venir. Plusieurs propositions ont été faites par les partis politiques participants.
A la 12è réunion du CPC, l’audit du fichier électoral des législatives et des régionales réalisé par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a été présenté aux acteurs politiques. Il y a eu ensuite des débats sur ce double scrutin et des recommandations.
Essentiellement au menu du débat, la question du découpage électoral abondamment décrié depuis quelques mois par l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Le parti de Jean-Pierre Fabre qui dénonce un découpage injuste et inique a été moyennement rejoint par le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR).
Yao Date, révèle au sortir du Cadre que la proposition principale retenue consiste à lier chaque député à une commune. Cela implique que le Togo devrait passer de 91 députés actuels à 117.
« Au CAR, nous croyons fermement que le développement d’un pays passe par la décentralisation. Ainsi, un député lié à une commune serait à même de représenter les voix et les préoccupations des habitants de sa collectivité locale au parlement. Il serait présent lors des débats budgétaires pour défendre les intérêts de sa commune », a soutenu le président du CAR.
Tous pour un redécoupage électoral
Selon M. Date, la proposition faite par le CAR a reçu l’approbation de la majorité des membres du cadre. Il espère que cette proposition obtienne l’aval du gouvernement afin de résoudre rapidement la question du découpage électoral.
« Personne n’est contre l’élargissement ou l’augmentation du nombre de députés. Personne n’est contre aussi sur la représentation des territoires. Mais nous disons que ça ne peut pas être que sur la base de la démographie », a déclaré Pacôme Adjourouvi.
Le Cercle des Leaders Emergents (CLE) partage presque les mêmes positions que le parti au pouvoir. Il pense qu’il faille conserver les acquis. Ce parti soutient que les 91 sièges à pourvoir dans l’actuelle assemblée nationale doivent être maintenus en nombre intact.
« Il faut donner l’opportunité aux nouvelles préfectures et surtout là où il a été combiné les circonscriptions électorales de les scinder et de leur donner des députés. 2 au moins pour chaque préfecture… Nous avons aussi souhaité que le découpage électoral ne se base pas uniquement sur le critère démographique. Il faut ajouter le critère géographique pour en finir avec le débat un homme, un vote », a partagé Georges Eho, représentant le parti CLE.
Le parti CLE, propose de séparer la préfecture du Golfe de celle d’Agoè-Nyivé pour que chacune devienne une circonscription électorale.
La prochaine réunion du CPC a lieu le 19 décembre de cette année.