Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile prend des mesures particulières pour les « élections particulières » du 20 décembre. Il les a annoncées par le biais d’un nouveau communiqué. Et les dernières décisions d’avant vote du général Damehame Yark interdisent toute circulation au Togo et ferme, le temps de l’élection, les débits de boisson, les restaurants et bien d’autres.
En effet, dans sa note, Damehame Yark, qui déclarait déjà mardi sur Rfi qu’il faut des mesures spéciales pour des élections spéciales, annonce qu’aucun lieu de réjouissance ne devrait s’ouvrir.
Le général précise à ce sujet que « les débits de boisson, restaurants et autres seront fermées au public de 6 heures à 18 heures le jour du scrutin, sur toute l’étendue du territoire national ».
De même, le premier flic du Togo indique que « la circulation interurbaine est interdite à tous les véhicules affectés au transport public et privé le jour du scrutin ».
« Des véhicules utilitaires des services de santé, de secours d’urgence, de ceux des forces défense et de sécurité, des véhicules des personnels diplomatiques et consulaires, des organisations internationales, des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), et de ses démembrements ainsi que des observateurs et journalistes dûment accrédités par ces élections feront état d’exception par rapport à ces mesures », lit-on toutefois dans le communiqué.
{loadmoduleid 210}
Les élections législatives du 20 décembre se tiennent dans une situation exceptionnelle. Préconisé par la CEDEAO et prévu pour être un élément du dénouement de la crise politique au Togo, le scrutin est rejeté par la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise. Le regroupement politique dénonce des irrégularités dans la préparation et l’organisation des élections, et a déclaré à plusieurs reprises, qu’il userait de tous les moyens pour empêcher leur tenue.
Le pouvoir togolais, qui a maintenu les élections, tenant la Coalition pour responsable de son choix de boycotter, compte tout mettre en œuvre pour que le vote se déroule dans le calme.
Rappelons que les Forces de défense et de sécurité ont d’ailleurs voté le mardi 18 décembre pour des élections législatives, qui s’avèrent désormais irréversibles, comme le déclarait la semaine dernière, le ministre Gilbert Bawara, porte-parole du gouvernement togolais.