Damehame Yark monte le ton à quelques jours du vote des législatives du 20 décembre au Togo. Le ministre de la sécurité et de la protection civile qui a déjà mis en garde les fauteurs de trouble a réaffirmé lundi son engagement de « maitriser », ceux qui menacent d’empêcher la tenue du scrutin. Le général Yark a dans la foulée dévoilé le dispositif sécuritaire mis en place pour sécuriser les élections qui ont commencé mardi avec le vote des forces de défense et de sécurité.
Selon le Général Yark, le gouvernement prend au sérieux la menace d’empêcher les législatives du 20 décembre que brandit depuis le début du processus la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise.
Pour le ministre, il n’est donc pas question d’accepter que des citoyens mettent en péril la stabilité du Togo. Il assure que l’Etat togolais jouera sur ses bonnes relations avec les pays frontaliers pour qu’aucun exécutant ou commanditaire des actes de violence ne l’échappe.
« Dans le code pénal, il y a des dispositions qui prennent en compte non seulement l’exécutant et ceux qui les ont incités. Pour ceux qui croient qu’ils vont se réfugier dans les pays voisins, nous avons de très bonnes relations sécuritaires avec nos voisins. Dans la foulée, on va les ramener et ils comparaîtront devant le juge», a –t-il averti.
Il rassure cependant qu’un dispositif sécuritaire est en place pour éviter que le Togo ne bascule dans la violence au soir du 20 décembre. Il y aura un renforcement de sécurité dans certaines villes du entre autres Lomé, Sokodé, Bafilo, Mango et Kpalimé, des localités où des manifestations ont souvent tourné en affrontement entre militants et forces de l’ordre.
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La sécurité des banques sera assurée par les forces de défense. Les policiers et les gendarmes qui l’ont toujours assuré vont se replier pour aller en renfort à la Force Sécurité Elections 2018 (FOSE 2018).
« A l’issue du vote des forces de sécurité et de défense ce mardi, on disposera des dispositifs disponibles pour renforcer ce qui est déjà en place. Des postes de gendarmerie et de police seront dégagés et confiés aux forces de défense pour leur permettre de renforcer leur dispositif sur le terrain », a ajouté le Général Yark sur les plateaux de la télévision nationale.
Le vote général est prévu pour le jeudi prochain. Ce mardi 18 décembre, les forces armées et de sécurité votent par anticipation.
Au total 201 bureaux de vote seront ouverts sur 8.498 bureaux de vote prévus pour le scrutin. 17 candidats indépendants et 12 partis politiques y prennent part.
La coalition des 14 partis, l’autre protagoniste de la crise togolaise qui secoue le pays depuis août 2017 dénonce l’organisation unilatérale du scrutin et décide ainsi de le boycotter. A plusieurs reprises elle a martelé qu’elle utilisera tous les moyens conventionnels dont elle disposer pour empêcher la tenue de ces élections législatives.
Le regroupement de l’opposition est en partie soutenu par les Eglises du Togo, l’Union des Cadres Musulmans du Togo, et certaines organisations de la société et défense des droits de l’homme qui demandent le report du scrutin.