Le Togo observe le Jour des Martyrs le 21 juin, journée dédiée à chérir la mémoire de ceux qui sont morts pendant le long combat pour obtenir l’indépendance et la liberté du pays. La tradition a été respectée mardi. A l’occasion, le ministre de la sécurité et de la protection civile, le Général Damehame Yark a déposé une gerbe de fleurs au pied de la stèle mémorial érigée en mémoire des disparus.
Cette importante cérémonie d’hommage aux martyrs a enregistré la présence de de la Ministre des armées, Essossimna Marguerite Gnakadè, du Chef d’état-major Général des Forces Armées Togolais (FAT), Général Dadja Maganawé et des membres du gouvernement.
La journée du 21 juin, intégrante de la marche du Togo vers son indépendance, remonte aux événements malheureux de 21 juin 1957 à Pya Hodo, dans la préfecture de la Kozah. Ce jour-là, les nationalistes ont organisé une manifestation pour protester contre le statut d’autonomie que la France proposait d’accorder au Togo, selon la loi Cadre (loi Gaston Defferre).
Une multitude de martyrs
Mais, l’armée coloniale ne comprenant pas les velléités d’aspiration populaire à la souveraineté, a résolu de tirer sur la foule de manifestants, causant plusieurs morts et blessés.
En dehors de ces martyrs, le Togo a enregistré, tout au long de son histoire, d’autres victimes de la liberté. Dans plusieurs communes, villes banlieues et villages togolais, des femmes et hommes ont donné de leur vie pour que vive ‘’La Terre de nos alleux’’.
Des noms et des vies sont arrachés, des destins ont été fauchés, des voix se sont à jamais tues, tout simplement parce qu’ils défendaient la liberté.
C’est donc en hommage à l’ensemble de ces victimes de l’histoire tumultueuse du Togo que le 21 est célébré en tant qu’un des évènements fédérateurs de la nation de lave de certains historiens.