La Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) s’annonce dans les rues de Vogan le 27 novembre prochain. Le regroupement politique appelle à une résolution immédiate et sans délai des problèmes urgents de l’heure au Togo. Au rang de ces problèmes, le cas des prisonniers politiques, des enseignants licenciés et des populations expropriées.
Le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé a signé fin octobre un décret accordant la grâce présidentielle à 364 prisonniers sur toute l’étendue du territoire national. Il s’agit de détenus ayant purgé une bonne partie de leurs peines.
La mesure du président de la République visait à désengorger les prisons civiles du Togo, surtout celle de Lomé où 114 hors la loi ont recouvré leur liberté à la faveur de cette grâce présidentielle.
Se prononçant vendredi sur le sujet, la DMK conduite par sa coordinatrice a jugé « insignifiante » cette décision présidentielle.
« La grâce présidentielle accordée tout récemment aux prisonniers a simplement démontré le mépris du pouvoir pour les détenus politiques », a déclaré la DMK au cours d’une conférence de presse tenue à Vogan.
Le regroupement politique ne comprend pas les raisons qui motivent le maintien en détention des personnes emprisonnées pour des chefs d’accusation politique alors même que le chef de l’Etat togolais est à l’œuvre pour la libération des 46 militaires ivoiriens arrêtés écroués au Mali.
«… Pendant ce temps, Faure Gnassingbé se démêle pour favoriser la sortie de prison des gens qui sont en conflit avec la loi chez nos frères du Mali. C’est difficile à comprendre », a regretté la DMK.
La Dynamique Mgr Kpodzro manifeste
Pour le mouvement ayant présenté l’ancien Premier ministre du Togo, Agbeyomé Kodjo à la présidentielle de 2020, il faut libérer tous les prisonniers politiques sans exception et favoriser le retour de tous les exilés politiques sans exception et sans conditions.
A cette fin, elle annonce un meeting de mobilisation et de sensibilisation le 27 novembre à la place publique dite Yesuvito dans la ville de Vogan (57 Km de Lomé).
De même, la DMK demande au gouvernement d’appliquer la décision de la cour de Justice de la CEDEAO dans l’affaire opposant Agbéyomé Kodjo et l’Etat Togolais. Elle appelle à décrisper la vie politique en s’engageant dans une discussion franche et sincère avec les protagonistes de la crise née de l’élection présidentielle du 22 février 2020.
Elle demande aussi que cessent toutes les mesures de restrictions des manifestations publiques pacifiques conformément à la constitution togolaise.
Sur le plan social, la DMK exige la réintégration de tous les enseignants licenciés suite à leur dernière grève et le rétablissement des agriculteurs et les populations expropriées dans le cadre des exploitations minières dans leurs droits en leur donnant les moyens de se recréer des conditions de vie meilleure.