Les 62e assemblées annuelles de l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC) ont démarré lundi à Lomé pour 5 jours. C’est Kodjo Adedze, président en exercice de l’organisation et ministre togolais en charge du commerce, de l’industrie et de la consommation locale, qui a ouvert les travaux. Il est question au cours de cette rencontre d’exciter les femmes et les jeunes africains à travailler pour la valorisation du café africain.
Tous les 25 pays producteurs du café sur le continent africain sont représentés à cette rencontre axée sur le thème : « Autonomisation des jeunes et des femmes dans l’industrie africaine du café ». L’idée est de discuter des grands enjeux de la filière café en Afrique.
« Ce thème montre à suffisance que les questions relatives à l’inclusion, à l’autonomisation des femmes et des jeunes constituent d’importants piliers pour la relance de la filière café en Afrique, une priorité de développement pour les pays les moins avancés », a indiqué M. Adedze.
Soutenir le secteur du café
Les assises de cette année 2022 seront marquées durant les 5 jours de l’agenda par d’intenses activités. Notamment le forum politique de haut niveau sur le café, les réunions de comités techniques ou consultatifs, la 5e conférence scientifique sur le café africain, et la 62e assemblée générale de l’OIAC. Il est également prévu le 10e symposium du café africain dont l’une des sessions inédites sera consacrée au concours africain des jeunes baristas de café.
Ce dernier point vient encourager les jeunes à soutenir la dynamique dans le secteur du café qui est aussi « un secteur porteur », selon Enselme Gouthon, secrétaire général du Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC).
« C’est le 1er concours africain des jeunes baristas de café. Les résultats seront connus le 17 novembre prochain. 10 jeunes candidats venus de 7 pays d’Afrique participent à ce concours organisé par l’OIAC dans la capitale togolaise. Je souhaite une mobilisation massive autour de cet évènement qui compte transformer le secteur caféier d’Afrique en une industrie moderne, compétitive et durable, et qui met l’accent sur la qualité, la quantité et la productivité », a exprimé M. Gouthon.
Un guide pour les acteurs
A l’occasion de la rencontre de Lomé, le Centre du commerce international (ITC) présentera en partenariat avec l’Agence africaine et malgache du café Robusta (ACRAM) et l’Organisation internationale du café (ICO) la 4e édition de leur « Guide du café » en français.
Il faut rappeler que l’OIAC est l’une des plus anciennes organisations intergouvernementales d’Afrique. Elle a été créée le 7 décembre 1960 par 11 chefs d’Etat et de gouvernement africain à Antananarivo, Madagascar. Actuellement, elle compte plus de 25 pays membres.
Certains de ces pays produisent et exportent uniquement de l’Arabica ou du Robusta, tandis que d’autres pays produisent et exportent les deux variétés à la fois. L’organisation elle-même a pour objectif d’attirer l’attention sur le rôle prépondérant du café dans le développement socioéconomique de l’Afrique.