Les 62e assemblées annuelles de l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC) se tiendront du 14 au 18 novembre 2022 à Lomé. La valorisation du café africain est au cœur de la rencontre. L’évènement de Lomé sera une occasion d’échanges sur les grands enjeux de la filière café en Afrique.
Thème retenu sur l’évènement : « Autonomisation des jeunes et des femmes dans l’industrie africaine du café ». Il réunit tous les 25 pays producteurs du café sur le continent africain. Certains de ces pays produisent et exportent uniquement de l’Arabica ou du Robusta, tandis que d’autres pays produisent et exportent les deux variétés à la fois.
Plusieurs activités sont prévues à l’agenda des 62e assemblées annuelles de l’OIAC à Lomé. Entre autre activités, il est prévu le forum politique de haut niveau, la 5e conférence scientifique sur le café africain, la 62e assemblée générale, les réunions de comité, le 10e symposium du café africain et le 1er concours africain des jeunes baristas de café.
Le revenu annuel de l’industrie mondiale du café est estimé à 466 milliards de dollars. Mais les pays africains producteurs du café reçoivent par an, moins de 5% de la valeur totale mondiale (20 milliards de dollars). Ceci, alors que l’Afrique est berceau du café et reste le 2e continent au monde pour la culture du café. Le continent exporte 2/3 de sa production et en importe l’équivalent de 1/3 sous forme de produits finis. D’où la nécessité de promouvoir la transformation et la consommation intérieures du café.
Valoriser le Café africain
Dans cette perspective, l’OIAC s’est lancée dans l’initiative dénommée « Boire du café africain construit l’Afrique ». Il est ici question de promouvoir la transformation et la consommation intérieures du café en Afrique.
Pour Solomon Rutega, Secrétaire général de l’OIAC, il n’est pas concevable que l’Afrique continue d’exporter des productions brutes du café tout en important des produits finis.
« Il faut à présent valoriser nos cafés, motiver les jeunes à s’investir dans le secteur du café. Les jeunes sont la relève de demain », a déclaré vendredi à Lomé M. Rutega.
C’est d’ailleurs le sens du 1er concours africain des jeunes baristas de café dont les résultats sont connus le 17 novembre prochain. 10 jeunes candidats venus de 7 pays d’Afrique participent à ce concours organisé par l’OIAC dans la capitale togolaise.
En effet, le café joue un rôle important dans l’économie de nombreux pays producteurs en fournissant des moyens de subsistance à environ 25 millions de ménages ruraux. 70% des africains sont des jeunes de moins de 35 ans. Des statistiques précisent que 5 millions des 25 millions de producteurs de café dans le monde sont des femmes. Les défis macroéconomiques et structurels touchent beaucoup plus les femmes et les jeunes.
A cela s’ajoute le manque de coordination et de collaboration avec les gouvernements et décideurs au niveaux national et régional. Raison pour laquelle l’OIAC entend mobiliser à Lomé tous les acteurs clés du café afin que des politiques appropriées soient formulées.
A l’occasion de ces 62èmes assemblées de l’Organisation interafricaine du café (OIAC) à Lomé, le Centre du commerce international (ITC) présentera en partenariat avec l’Agence africaine et malgache du café Robusta (ACRAM) et l’Organisation internationale du café (ICO) la quatrième édition de leur « Guide du café » en français.
Notons que l’OIAC est l’une des plus anciennes organisations intergouvernementales d’Afrique. Elle a été créée le 7 décembre 1960 par 11 chefs d’Etat et de gouvernement africains à Antananarivo, Madagascar. Actuellement, elle compte plus de 25 pays membres. L’organisation a pour l’objectif d’attirer l’attention sur le rôle prépondérant du café dans le développement socioéconomique de l’Afrique.