L’Organisation Interafricaine de Café (OIAC) a signé mardi avec l’Université Félix Houphouet Boigny (UFHB) un accord-cadre. Le document porte sur la promotion de la consommation du café auprès des étudiants sur le campus. Il prévoit l’organisation du premier festival de café en Côte d’Ivoire, la mise en place de kiosques à café au sein de l’UFHB, entre autres.
Le café est le 2e produit le plus échangé au monde après le pétrole. Il est évalué à des revenus estimés à 466 milliards de dollars en 2021. L’Afrique est le berceau du café Arabica et Robusta et est le 2e plus grand continent au monde où le plus grand nombre de pays cultivent du café.
Le continent africain compte actuellement la population la plus jeune du monde avec environ 70% de 1,3 milliard de moins de 35 ans. Malheureusement, l’industrie africaine du café reçoit moins de 5% de la valeur mondiale totale et est toujours confrontée à de nombreux défis insolubles.
L’OIAC, dont le Togo assure la présidence pour l’année caféière 2021-2022, estime que l’Afrique doit exploiter pleinement les opportunités existantes dans la transformation de la chaîne de valeur du café africain. L’organisation pense que le continent doit se concentrer à la fois sur les marchés nationaux et régionaux, en promouvant la demande intérieure et donc la consommation. Ce qui pourrait contribuer à promouvoir une croissance à long terme propulsée par le café dans les Etats Membres de l’OIAC.
En lien avec cet objectif, l’OIAC a lancé l’initiative appelée Drink African Coffee Build Africa (Boire le Café Africain Construit l’Afrique – BOCA. Elle sera mise en œuvre dans le cadre de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf).
« L’implémentation de cette initiative devrait stimuler la consommation intérieure de café et améliorer les revenus et les moyens de subsistance des producteurs africains de café. Cette initiative a été expérimenté dans certains Etats Membres et devrait être déployée dans d’autres Etats Membres actifs », a déclaré Solomon Rutega.
L’OIAC veut faire consommer le café aux jeunes
Le Secrétaire général de l’OIAC a expliqué l’accord signé avec l’Université Félix Houphouet-Boigny vise à inculquer la culture de consommation du café aux jeunes étudiants et à les former sur la gestion des kiosques à café dans les pays africains producteurs de café.
« Ce partenariat nous conduira vers la réalisation de nombreuses activités au nombre desquelles l’on peut compter l’organisation du premier festival de café en Côte d’Ivoire, la mise en place de kiosques à café au sein de l’UFHB, la promotion des produits issus de la transformation du café en Côte d’Ivoire, en lien avec les torréfacteurs locaux, la formation et le coaching des étudiants de l’UFHB et, pour terminer, tout autre domaine défini d’accord partie », a ajouté M. Rutega.
La vision de l’OIAC est enclenchée au Togo depuis plusieurs mois déjà. Le pays, à travers le comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC) dont Enselme Gouthon est le Secrétaire exécutif s’est engagé dans la promotion de la consommation de café. En marge de la fête traditionnelle Evala en juillet 2022 et lors du grand tour de Lomé tenu les 20 et 21 août dernier, des kiosques à café ont été déployés.
Rappelons que l’OIAC a été créée le 7 décembre 1960, par 11 Chefs d’Etats et de Gouvernements africains. L’objectif principal de l’OIAC à sa création était d’étudier les problèmes liés au café africain, en particulier sa production, sa transformation et sa commercialisation en vue d’assurer l’amélioration de la production, l’accès au marché et des prix rémunérateurs, la promotion de la consommation de café et la création de la demande qui élargiraient le marché de ces cafés.
L’organisation devrait jouer un rôle important de plaidoyer en faveur des Etats Membres dans les instances internationales, afin de défendre les intérêts du café africain. Actuellement, elle compte 25 pays producteurs de café avec environ 53% des populations rurales impliquées dans la culture du café.