Le Collectif des organisations de la société civile pour la justice aux victimes des violences basées sur le genre au Togo (COSC-J2VBG) monte au créneau dans l’affaire de « Josiane ». Cette fillette d’environ 9 ans est décédée à la suite d’un viol aggravé.
Il s’agit d’un drame intervenu à Agoemè-Anomé. L’auteur n’est autre qu’un homme de 47 ans. Le COSC-J2VBG condamne un décès intervenu dans des circonstances inhumaines et barbares.
« Cet acte ignoble, aux contours encore flous, a suscité émois et indignations tant au sein de l’opinion publique que des organisations de la société civile », écrit ce collectif.
De manière spontanée, certaines OSC ont effectué des démarches vers la famille de la victime en vue d’en avoir d’amples précisions. Le 17 juin dernier, 5 OSC ont effectué des démarches dans ce sens.
« Les échanges avec la famille paternelle confirment de tout point de vue l’hypothèse d’un viol comme cause du décès de la fillette, qui, au regard de sa minorité, est une personne particulièrement vulnérable au sens de l’article 215 du code pénal », pointent ces organisations.
Par ailleurs, l’auteur du viol aurait exercé des actes de torture et de barbarie, au sens de l’article 216 du code pénal.
« La somme ne pouvait qu’entraîner naturellement la mort de sa victime », soutient ce collectif.
Le collectif convoque la loi
Pour ces organisations, ces actes d’une extrême gravité violent la Constitution togolaise en ses articles 10, 11, 12 et 13. Sans oublier l’article 3 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Tous ces textes consacrent le droit à la vie comme étant un droit inaliénable et imprescriptible dont nul ne saurait être privé.
D’autres instruments juridiques internationaux pertinents ratifiés par le Togo condamnent également cet état de fait.
Ces actes violent également la loi N° 2015-10 du 24 novembre 2015 portant code pénal en plusieurs de ses dispositions, notamment les articles 165, 166, 167, 168, 171, 172, 211, 212, 213, 214, 215 et 216.
Le collectif condamne vigoureusement cet acte inhumain et encourage la poursuite judiciaire du dossier jusqu’à l’application de la peine maximale pour l’auteur.
« Une sanction sévère pour cet acte criminel découragera, nous en sommes, convaincus toutes les autres tentatives de graves abus sur les enfants dans notre pays et apaiserait, un tant soit peu, la peine des parents », insistent les organisations membres du Collectif.
COSC-J2VBG se dit déterminé à « soutenir ce combat jusqu’au bout afin que non seulement justice puisse être rendue à la petite Josiane et à sa famille mais aussi pour décourager les intentions semblables ».
COSC-J2VBG est composé d’environ 28 organisations dont WANEP-Togo, Plan International, GF2D, CACIT, AIMES-AFRIQUE, ATBEF, CAFE ou encore Cœur Solidaire.