Les Autorités de Régulation du Bénin (ARCEP-Bénin) et du Togo (ARCEP) travaillent pour le partage des fréquences aux frontières Togo-Bénin. Elles viennent de clôturer 4 jours de réunions de coordination et de partage des fréquences radioélectriques. A l’issue des travaux, des recommandations ont été faites en termes de contrôles conjoints des réseaux par les régulateurs et d’autocontrôle par les opérateurs.
Les recommandations formulées à l’issue des travaux devraient permettre d’assurer de meilleurs services de téléphonie mobile au profit des consommateurs des zones frontalières.
Clôturant les travaux, Kossivi Dokoue, représentant du directeur général de ARCEP-Togo a indiqué que la mission et l’environnement sécuritaire actuel les obligent à veiller à une bonne couverture téléphone dans les zones frontalières.
« Nous devons œuvrer à limiter les interférences entre les utilisateurs des fréquences radioélectriques aux frontières et surtout mettre à leur disposition des services de réseaux mobiles de qualité », a-t-il indiqué.
Les parties prenantes ont réexaminé lors de ces 4 jours de travaux le contenu de l’accord du 24 mars 2021 signé entre les deux pays à Cotonou. Ceci dans le contexte de l’article 6 du règlement des radiocommunications et la recommandation UIT-R SM 1049-1 traitant respectivement de la coordination et de la méthode de gestion du spectre à utiliser. Ce qui permet de faciliter le processus d’assignation de fréquence au service de Terre dans les zones frontalières.
Les modifications majeures issues des travaux ont essentiellement porté sur la nouvelle répartition des canaux aux frontières entre les deux pays dans les bandes 900 MHz et 1800 MHz pour le service GSM et DCS. Aussi sur la révision de la distance de pénétration et du seuil du niveau de signal admissible dans la zone dite « ZONE LNG », bande du littoral ouest du Bénin, pour les services GSM et DCS, UMTS et LTE.
On note de même l’introduction d’une procédure d’autocontrôle par les opérateurs, et l’évaluation de la mise en œuvre de la solution dénommée « Border Roaming Getway », implémentée par les opérateurs des deux pays pour résoudre la problématique du roaming accidentel dans les zones frontalières.
Togo-Bénin, les conditions…
En saluant la qualité des travaux, le représentant du directeur général de l’ARCEP a invité les acteurs au respect des engagements pris au cours de ces assises.
« J’ose croire que cette participation active des opérateurs préfigure que des dispositions seront prises pour le respect des paramètres que nous nous sommes fixés pour limiter les signaux en deçà des valeurs seuils à la distance de pénétration», a-t-il dit.
M. Dokoue estime qu’il est important de respecter aussi les canaux préférentiels dans la zone de coordination.
« Si nous nous sommes fixé ces conditions, c’est parce que nous estimons qu’elles sont réalisables techniquement. Nous espérons avoir des résultats concrets dans les mois à venir et lors de la prochaine réunion de coordination », a-t-il ajouté.
L’ARCEP prend l’engagement de mettre les moyens nécessaires en œuvre afin que les opérateurs du Togo respectent les paramètres fixées dans l’accord de coordination.
Pour rappel, la réunion a aussi connu la participation des opérateurs de téléphonie mobile des deux pays, notamment MTN Benin, Moov Africa Benin, SBIN, Togocel et Moov Africa Togo.