Les récurrentes disputes politiques au sujet du découpage électoral pour les élections législatives vont certainement recommencer pour celles des conseillers régionaux. Samedi, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) a dévoilé la répartition du nombre de conseillers par région. Le parti de Jean-Pierre invite le gouvernement à remédier à « cette situation d’injustice flagrante ».
« L’ANC qui a toujours dénoncé l’iniquité criarde du découpage électoral pour les législatives, souligne que c’est dans le même esprit que gouvernement a procédé à la répartition des sièges de conseillers par région », lit-on dans un communiqué de l’ANC diffusé samedi.
Cette formation politique révèle que le gouvernement a arrêté la répartition du nombre de conseillers par région. Cette composition se présente comme suit :
La région Maritime se voit attribuer 49 sièges de conseillers pour une population de 3 411 238, soit 1 conseiller pour 69 617 habitants.
Alors que la région des Plateaux se voit attribuer 43 sièges de conseillers pour une population de 1 714 790, soit 1 conseiller pour 39 878 habitants.
Dans le même temps, la région Centrale se voit attribuer 25 sièges de conseillers pour une population de 772 813, soit 1 conseiller pour 30 912 habitants.
Quant à la région de la Kara se voit attribuer 31 sièges de conseillers pour une population de 963 222, soit 1 conseiller pour 31 071 habitants.
Enfin, la région des Savanes se voit attribuer 31 sièges de conseillers pour une population1 022 844, soit un conseiller pour 32 994 habitants.
Une répartition qui n’est pas du goût du parti de Jean-Pierre Fabre. De ce fait, la formation politique de l’ex-chef de file de l’opposition invite « les populations togolaises à en juger par elles-mêmes et à dénoncer cette discrimination qui porte en elle, le germe de la division et des conflits sociopolitiques ».
Par la même occasion, l’ANC « demande instamment au gouvernement de remédier à cette situation d’injustice flagrante ».
Nombre de Conseillers et CENI
En dehors de la répartition du nombre des conseillers régionaux, l’ANC a rejeté également la composition de la CENI.
« La loi votée le 1er Octobre 2021 maintient une CENI de 17 membres dont : 12 acquis au régime RPT/UNIR (7 pour la majorité parlementaire, 4 pour l’ « opposition » parlementaire et un représentant de l’administration) ; 3 pour l’opposition extra-parlementaire, choisis par l’Assemblée monocolore sur une liste de 6 personnes au moins ; et 2 pour la Société Civile », a commenté ce parti qui n’est pas d’accord avec l’attribution de la présidence des CELI aux magistrats.
Les responsables de l’ANC estiment qu’il est temps que le chef de l’Etat et le gouvernement comprennent enfin, que « le règlement durable de la crise qui mine le Togo depuis de longues années passe par un assainissement en profondeur du cadre électoral et des institutions impliquées dans les processus électoraux ».