Prof Kako Nubukpo se prononce sur la situation qui prévaut actuellement au Mali et les sanctions prises conjointement le 9 janvier dernier par les chefs d’Etat de l’UEMOA et de la CEDEAO. Le Commissaire en charge de l’agriculture et de l’environnement de l’UEMOA dénonce un chantage au CFA envers le peuple malien.
Dans une sortie sur son compte Twitter, l’économiste togolais, connu pour son combat contre le franc CFA, un outil permettant à la France de maintenir l’Afrique dans la servitude, relance le débat.
« Au peuple souverain Malien je souhaite apporter tout mon soutien et ma solidarité. L’ouvrage publié en 2016 : « Sortir l’Afrique de la servitude monétaire : à qui profite le franc CFA ? », a planté le décor du chantage inhérent au système CFA que subit le peuple souverain du Mali aujourd’hui », a posté Kako Nubukpo.
Dialogue selon Kako Nubukpo
L’ancien ministre togolais de la prospective estime que la crise sans précédent en cours au Mali mais également entre ce pays et les organisations sous-régionales « doit permettre l’initiation d’un dialogue entre toutes les parties prenantes ». Et ce, au-delà d’une lecture partielle et partiale des concepts de légalité et de légitimité.
« Comme rappelé aux États Généraux de Lomé , l’émancipation monétaire de l’Afrique de l’Ouest est une urgence africaine », a insisté Prof Nubukpo.
A Accra le dimanche dernier, de graves sanctions ont été prononcées contre le Mali : Gel des avoirs maliens dans les banques centrales et commerciales de la Cédéao (BIDC) et de l’UEMOA (BCEAO), fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le pays et les autres États membres de la Cédéao, suspension des transactions commerciales avec Bamako à l’exception des produits médicaux et de première nécessité et retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali.