La police nationale a présenté mardi un présumé suspect des crimes rituels qui se déroulent à Sotouboua depuis décembre 2023. Le nommé Kénou Agbégnigan âgé de 35 ans, interpellé récemment par les forces de l’ordre et de sécurité a fini par avouer le mode opératoire des différents assassinats. Il reconnait avoir été l’auteur du meurtre de 4 femmes en l’espace de moins de 2 mois.
Le nommé Kénou Agbégnigan a été pris en flagrant délit le 21 février dernier en possession de cinq couteaux dont trois poignards, une coupe dans le village de Bodjondè, par la population. Les villageois lui prêtaient l’intention d’être sur le point de commettre un crime.
Ayant échappé à la vindicte populaire, il a été conduit au commissariat de Tchébébé où une enquête a été ouverte à son sujet. Après recoupement, le sieur Agbégnigan est accusé d’être l’un des auteurs des crimes rituels qui ont cours à Sotouboua ces derniers mois.
Son mode opératoire consistait à éliminer les victimes dont la majorité des femmes avec des coups à la trempe et des coups de poignard, selon Loga Koffi, commissaire principal de la police et directeur du secteur de la Police N°03.
Le mis en cause reconnaît avoir été l’assassin de Kpéla Akoua, la soixantaine retrouvée morte dans un champ loin de son domicile et de Talissa Abra, âgée de 65 ans demeurant à Kokonadè assassinée le 02 janvier dernier.
Il est également le bourreau de Touma Maïba et Agnala Essobiya Abra respectivement âgées de 60 et 62 ans. Elles ont été tuées le 14 janvier et le 16 février derniers.
Traquer le réseau à Sotouboua
Selon le commissaire, le nommé Agbégnigan reconnaît les meurtres de 4 personnes, mais il n’a pas livré ses complices.
« Les enquêtes se poursuivent pour mettre la main sur les complices afin d’élucider totalement ces crimes odieux », a indiqué le commissaire principal de la police et directeur du secteur de la Police N°03.
Ces crimes rituels ont commencé en fin d’année dernière à Sotouboua à plus de 270 Km au nord de Lomé. La goutte d’eau qui a débordé le vase est le meurtre commis sur une femme le 18 février dernier à Tabenda près de la ville. Ce crime a fait réagir le préfet de Sotouboua.
Pali Tchabi Passabi a révélé que le mode opératoire des criminels consiste à poser des embuscades aux victimes dans les périphéries de la ville afin de s’en prendre à celles qui se retrouvent seules.
Dans la plupart des cas, l’autopsie montre que les victimes ont reçu des coups sur la tempe ou sont étranglées par la corde.
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