L’Alliance nationale pour le changement (ANC) et la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) maintiennent leur position de boycott des sénatoriales 2025 au Togo et posent des actes dans ce sens. Le parti présidé par Jean Pierre Fabre donne un ‘’ultimatum’’ à la CENI alors que la Dynamique appelle ses élus locaux et régionaux à l’abstention. Ils rejoignent ainsi les Forces Démocratiques pour la République (FDR) avec qui, ils mènent un combat contre la 5è République.
Dans un courrier adressé à la CENI, l’ANC exige à l’institution un retrait sans conditions de tous ses représentants. Ce, après avoir constaté que malgré la décision de ne pas participer au processus des élections sénatoriales, la CENI positionne des représentants, y compris des personnes inconnues de l’ANC, pour représenter le parti dans les bureaux de vote.
« L’ANC voudrait rappeler et réitérer par la présente, sa décision de non-participation au processus des élections sénatoriales en cours et son ferme rejet de ce processus antidémocratique, qui vise à installer une République illégale et illégitime, en violation de la Constitution de 1992 », a signé Me Isabelle Manavi Ameganvi.
La vice -présidente du parti demande à cet effet de ne positionner aucun représentant au nom de l’ANC, ni dans la CENI, ni dans ses démembrements et de retirer des listes toutes les personnes déjà positionnées en son nom.
Ailleurs à la DMP, Brigitte Kafui Adjamagbo, rappelle à ses conseillers municipaux et régionaux de ne pas prendre part aux sénatoriales 2025.
« Face à un régime qui ne recule devant aucune manipulation pour confisquer la République, ce scrutin qui vise à mettre en place un sénat maintenant, poursuit essentiellement la légitimation du coup d’État constitutionnel » soutient la coordinatrice de la DMP qui dénonce dans le même des fraudes « Comprenez donc que c’est dans ce cadre que s’inscrivent les tentatives effrénées de débauchage de grands électeurs issus de nos rangs ».
Fabre-Adjamagbo- Apevon contre les sénatoriales 2025
Tout comme l’ANC de Jean-Pierre Fabre, la DMP de Brigitte Adjamagbo-Johnson, le parti les FDR de Me Dodji Apevon a déjà réitéré sa position de boycott des sénatoriales.
Pour les trois leaders de l’opposition, le Sénat engendrera des dépenses supplémentaires pour le budget de l’État, alors que le pays traverse une crise socioéconomique aiguë, exacerbée par une mauvaise gouvernance.
Ils dénoncent aussi des fraudes électorales issues des municipales de 2019 et des régionales de 2024, étant que le corps électoral des sénateurs est uniquement composé des élus locaux et régionaux.
« Ne perdez pas de vue que ce Sénat de la 5ª République, illégal, est en rupture totale et fondamentale avec celui prévu par la 4ª République », a rappelé par exemple la DMP.
Tous dans le déni du changement constitutionnel de mai 2024 instituant un régime parlementaire au Togo, ces opposants estiment que l’objectif réel du pouvoir avec la mise en place du sénat, est d’utiliser les candidatures et les votes des grands électeurs de l’opposition pour légitimer son coup d’Etat constitutionnel.
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