Des détenus de la prison civile de Lomé ont bénéficié jeudi de consultations médicales gratuites. Il s’agit d’une action initiée par la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). La démarche s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale des Droits de l’Homme (JIDH).
Cette action est appuyée par l’ONG Internationale AIMES-Afrique et d’autres partenaires. L’opération a pour objectif d’assurer des soins médicaux gratuits aux détenus. Elle est placée sous le thème : « Renforcement de l’accès au droit à la santé en milieu carcéral ».
« Lors de notre visite dans le cadre du mécanisme contre la torture, nous avons constaté que la prison était un lieu clos où se posait énormément, le problème de santé. Donc nous nous sommes dit qu’il fallait agir au-delà de tous les discours officiels et faire un acte concret pour soutenir les détenus dans les prisons. D’où l’organisation de cette activité », a expliqué Lionel Sanvee, vice-président de la CNDH.
L’initiative de la CN9DH s’inscrit dans le cadre de la célébration en différée de la JIDH, célébrée le 10 décembre.
A l’occasion, plusieurs détenus ont bénéficié d’une consultation gratuite par des médecins déployés pour la circonstance. Avec l’appui des partenaires et l’administration pénitentiaire, la CNDH a pu mobiliser 4 médecins généralistes, 3 gynécologues pour les détenus femmes, des médecins pour les problèmes de femme et 3 dermatologues. Les problèmes de stomatologie ont aussi été pris en compte.
Une prison surpeuplée
Au nom des détenus, Idrissou Akibou, Directeur de l’administration pénitentiaire et la réinsertion, n’a pas manqué de témoigner sa gratitude.
« Nous sommes très heureux de recevoir dans nos locaux la CNDH. Ensemble avec les médecins, ils vont administrer une consultation d’ensemble aux pensionnaires de la prison civile de Lomé avec un don de médicaments. Nous ne pouvons qu’être heureux parce que les difficultés que nous rencontrons vont être atténuées », a-t-il indiqué.
Pour M. Akibou l’intervention vient relever plusieurs besoins notamment en cette période de covid-19.
« En plus, nous sommes dans une prison ou la promiscuité génère diverses maladies. Nous avons d’importantes difficultés et c’est pourquoi nous accueillons favorablement la présence de la CNDH », a-t-il mentionné.