Jean-Paul Oumolou et ses avocats ont désormais de quoi formuler sa défense. Ce proche d’Agbeyome Kodjo arrêté de façon spectaculaire le 4 novembre dernier sait désormais ce que lui reproche le pouvoir de Lomé. Il est retenu contre lui 4 chefs d’accusation.
Après plusieurs séances d’interrogatoire au Service Central de renseignement et d’investigations criminelles (SCRIC), Jean-Paul Oumolou a été présenté au procureur de la République. Ce dernier a décidé, sans surpris, de le placer sous mandat de dépôt.
Après examen du dossier, le procureur a retenu contre l’opposant 4 chefs d’accusation essentiellement. Il s’agit de appel du peuple et de l’armée à l’insurrection ; diffusion de fausses nouvelles ; apologie du crime ; outrage à l’autorité publique.
On lui reproche d’avoir proféré des insultes contre des ministres du gouvernement de Victoire Tomegah-Dogbé et contre le président togolais, Faure Gnassingbé.
Jean-Paul Oumolou a été interpellé de façon spectaculaire le 04 novembre dernier par les éléments de la gendarmerie nationale dans le quartier Hedzranawoé. L’opposant proche de la Dynamique Mgr Kpodzro passait à Lomé dans le cadre de ses vacance qu’il séjournait pour ses vacances.
Jean-Paul Oumolou est défendu par Me Claude Amegan, son Conseil principal, assisté d’autres dont Gil-Benoit Afangbédji. Ces proches ont dénoncé des violences dont il aurait été victimes lors de l’arrestation et même lors des interrogatoires au SCRIC.
Oumolou, de l’Université à la diaspora
M. Oumolou a été un ancien Coordinateur de la section estudiantine du Mouvement patriotique du 5 octobre (MO5). Il avait été arrêté et mis en prison dans le cadre des mouvements qui ont eu lieu à l’Université de Lomé dans les années 2000.
L’activiste réussira à obtenir un asile politique en Suisse où il vit depuis de nombreuses années. C’est d’ailleurs depuis le territoire de la Confédération Suisse qu’il mène son combat contre le régime de Lomé.
Il avait rejoint la Dynamique Mgr Kpodzro et s’est fait nommé ambassadeur auprès de son pays d’accueil par Gabriel Agbéyome Kodjo, ancien Premier ministre du Togo qui continue de revendiquer « sa victoire » à l’issue de l’élection présidentielle de 2020.
Depuis son arrestation, des condamnations fusent de partout et plusieurs voix de lèvent pour réclamer sa remise en liberté. Pas sûr que ces exhortations sont entendues.