Le président du Parti du renouveau et de la rédemption (PRR) revient sur la crise que traverse le Togo. Pour Nicolas Lawson, le Togo est devenu le pays de la crise permanente avec des soubresauts de violences et de morts. Il assure que le présent n’assure rien de bon pour l’avenir. De même, il interpelle le Chef de l’Etat togolais à se mettre au-dessus de la mêlée partisane et à prendre toute sa responsabilité pour une sortie de crise qui doit se traduire par la formation d’un gouvernement de transition ou de salut public.
Le dialogue annoncé par le pouvoir de Lomé, le 24e du genre, s’il venait à être effectif, n’enchante pas Nicolas Lawson qui dénonce l’attitude de certaines personnes qui parlent déjà d’exclure les autres de la table des négociations.
« Notre patrie est ainsi la proie des fractions multiples, divergentes et dévorantes qui la dominent, l’abaissent, la divisent et la paralysent », dénonce-t-il regrettant par la même occasion que son intérêt supérieur et permanent n’ait plus son instrument et son répondant en la personne du Chef de l’Etat pour le fait que « ce dernier soit aussi partisan ».
Le Président du PRR relève qu’en plus de la misère ambiante, des injustices sociales graves et de la corruption généralisée, la masse du peuple ressent douloureusement la faillite de la gouvernance du pays.
« Il est prouvé qu’en aucun temps et dans aucun domaine, ce que l’infirmité du Chef a, en soi, d’irrémédiable ne saurait être compensé par la valeur d’aucune autre institution. Dès lors, les préventions passionnées contre sa personne s’intensifient et se justifient. Si, par ailleurs, il a le dessein de conserver le pouvoir quel que soit le coût en violences, en perte de vies humaines et en avilissement, alors ce sont la paix civile et la stabilité politique du pays qui sont en péril », note-t-il.
Dans son bulletin de presse sorti ce jour, M. Lawson estime que la posture actuelle du Chef de l’Etat et son refus d’accepter la réalité de l’échec de la gouvernance du pays « est une inquiétante méprise » et que cela accentue les hostilités à son égard.
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Nicolas Lawson invite Faure Gnassingbé à mettre au-dessus de la mêlée et à inspirer le rassemblement de la nation et mettre le holà aux surenchères.
« Une nation a besoin d’un Chef, en mesure de trancher pour ce qui est essentiel à la destinée commune. Il va falloir abréger le combat d’usure, qui est en cours pour permettre à l’Etat de retrouver son autorité, afin qu’il puisse remettre les togolais pleinement au travail pour satisfaire leurs besoins vitaux, résoudre les graves problèmes économiques et sociaux du moment et relever les lourds défis de nos millions de jeunes sans travail et sans avenir », exhorte M. Lawson.
Pour l’ancien candidat à la présidence de la République, nul n’a le droit de jeter le Togo dans l’abîme pour conserver le pouvoir ou pour y accéder.
Nicolas Lawson invite le Chef de l’Etat et ses partisans à comprendre que « le pouvoir doit être exercé pour le bien général et non être occupé pour la jouissance d’une minorité ».
« La Présidence d’une République est une charge qu’on ne porte efficacement et légitimement qu’avec la confiance explicite de la nation et le respect exigeant de sa loi fondamentale », dit-il dénonçant les violations répétées de la Constitution et le refus de respecter certaines de ses dispositions pertinentes.
« Le peuple togolais a raison de manifester et de demander le départ du Chef de l’Etat. Il a le droit car il est souverain. Quand il se sent trahi par des frustes et des pignoufs alors il exprime sa vive colère », justifie le patron du PRR.
De ce fait, M. Lawson pense que seul le Chef de l’Etat a encore le pouvoir de décider de la direction à prendre.
« Il doit s’engager à se retirer du pouvoir en 2020 et en contrepartie, il doit se débarrasser d’un gouvernement incompétent et corrompu. Le pays est à la dérive et ira jusqu’au déchirement fatal si le Chef de l’Etat ne met pas en place sans délai un gouvernement de salut public ou de crise ou de transition.», a-t-il écrit.
Nicolas Lawson appelle à la création d’une assemblée constituante, chargée de préparer un avant-projet de constitution à soumettre au Référendum.
« Si on ne veut rien perdre alors on perd tout. Les thuriféraires du régime ont déjà eu au-delà de ce qu’ils pouvaient espérer », pense-t-il ajoutant qu’il est encore temps de résoudre la crise pacifiquement.