Payadowa Boukpessi rejette les motifs évoqués par la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) pour sa manifestation du 20 novembre prochain à Vogan. Pour le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, la crise post-électorale de 2020 ne saurait faire objet de manifestation publique. Le ministre d’Etat soutient qu’autoriser un tel objet sera d’ouvrir la voie à des troubles graves à l’ordre public.
Les remarques du ministre à l’intention de la DMK sont contenues dans un courrier réponse en date du 10 novembre dernier.
Selon lui, évoqué l’élection présidentielle de février 2020 comme objet d’une manifestation fait entorse aux décisions de la cour constitutionnelle.
« Vous semblez ignorer que les contestations nées dans le cadre des élections sont réglées dans notre pays par la cour constitutionnelle, que d’ailleurs un des partis signataires de votre lettre, le MPDD a régulièrement saisie. À la suite de cette saisine, la décision de la cour constitutionnelle a été la confirmation de la victoire nette et sans équivoque de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbe à la Présidence de la République », a-t-il écrit.
Vers une interdiction de la manifestation ?
Pour M. Boukpessi, prétendre aujourd’hui qu’il y a une crise qui est née de l’élection de 2020 est une provocation susceptible d’entraîner des troubles graves à l’ordre public. La DMK doit en tenir compte avant que son meeting d’information ne soit autorisé.
« Si vous maintenez, tel quel, l’objet de ce meeting, je me verrai dans l’obligation de l’interdire pour risque de trouble grave à l’ordre public », a-t-il prévenu.
Le meeting de mobilisation et de sensibilisation de la DMK est prévu à Vogan à la place publique YESUVITO.
Le mouvement ayant présenté l’ancien Premier ministre du Togo, Messan Agbeyomé Kodjo à la présidentielle de 2020, entend mobiliser les populations pour la libération de tous les prisonniers politiques sans exception et favoriser le retour de tous les exilés politiques sans exception et sans conditions.
De même, la DMK demande d’appliquer la décision de la cour de Justice de la CEDEAO dans l’affaire opposant le président Agbéyomé Kodjo et l’Etat Togolais et décrisper la vie politique en s’engageant dans une discussion franche et sincère avec les protagonistes de la crise née de l’élection présidentielle du 22 février 2020.
Elle demande aussi que cessent toutes les mesures de restrictions des manifestations publiques pacifiques conformément à la constitution togolaise.
Sur le plan social, la DMK veut à travers cette activité exiger la réintégration de tous les enseignants licenciés suite à leur dernière grève et le rétablissement des agriculteurs et les populations expropriées dans le cadre des exploitations minières dans leurs droits en leur donnant les moyens de se recréer des conditions de vie meilleure.