77,16% des enseignants des mathématiques du second cycle et 71,1% du premier cycle ne sont pas des spécialistes en la matière. C’est ce qu’illustre la situation des professeurs de mathématiques au secondaire au plan national en 2015. De cette situation, il ressort que l’enseignement des mathématiques reste toujours sombre 45 ans après la naissance du département de mathématiques dans les Universités du Togo.
C’est pour relever le tir qu’il est ouvert lundi à Lomé et ce jusqu’au 1er juillet prochain un séminaire de formation et de renforcement des capacités sur les méthodologies d’enseignement des mathématiques en lien avec les Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement.
L’initiative est de la Société des Sciences Mathématiques du Togo (SSMAT), ceci dans le cadre du projet de renforcement des capacités des experts nationaux en matière d’encadrement, de formation et d’enseignement des mathématiques pour les besoins de l’économie nationale et du plan stratégique du gouvernement « Vision 2030 », avec l’utilisation adaptée des TICs.
« Nous avons pris conscience que le niveau bas de nos élèves aujourd’hui dans les matières scientifiques en général et en mathématiques en particulier est dû en majeur partie de notre non spécialisation dans la discipline », a reconnu Professeur Kokou Tcharié, président de la SSMAT.
Et l’adaptation de cette méthodologie aux TICs s’impose à ces enseignants, puisque selon le Professeur Tcharié, prenant de nos jours le pas sur toutes les méthodes, les technologies numériques facilitent et accélèrent la compréhension de la matière à l’apprenant à travers la qualité des figures, des illustrations permettant à l’apprenant de tirer parti par exemple du visuel et des simulations entre autres.
Quinze (15) personnes (enseignants du supérieur et inspecteurs de mathématiques au secondaire) par cinq (5) experts internationaux dans l’enseignement des mathématiques et l’utilisation des TICs dans la préparation et la transmission de ce savoir vont être formées. Celles-ci vont être formées par les experts internationaux pendant ces cinq (5) jours avec un volume horaire de six (6) heures par jour. Le programme, guide pédagogique de formation sera posé et adopté à la fin.
Ce séminaire de formation a été ouvert par le ministre des enseignements primaire et secondaire, Komi Tchakpélé.