Les députés togolais ont approuvé vendredi la loi des finances, gestion 2019. C’était au cours de leur 6e séance plénière de la deuxième session ordinaire de l’année 2018. Le budget voté par la majorité des parlementaires présents s’équilibre en dépenses et en recette à 1 461 milliards de Fcfa. Le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya a salué le sens élevé de l’intérêt national des députés qui ont voté unanimement pour le budget.
La loi de finances gestion 2019, s’équilibre en ressources et en charges à 1.461 milliards de FCFA, contre 1.311 milliards de FCFA en 2018, soit une progression de 11,5%. Les recettes fiscales connaissent une hausse de 8,6% en passant de 616,6 milliards en 2018 à 669,5 milliards de FCFA en 2019, tandis que, les recettes non fiscales sont en baisse de 5,2%, pour s’établir à 80,4 milliards contre 84,8 milliards de FCFA en 2018.
Les recettes budgétaires enregistrent une augmentation de 49,1 milliards de FCFA pour atteindre 881,1 milliards de FCA, contre 832,0 milliards de FCFA prévus dans le collectif budgétaire 2018. Quant aux dépenses budgétaires, elles diminuent de 25,6 milliards de FCFA et ressortent à 895 milliards de FCFA contre 920,6 milliards de FCFA en 2018.
Il en découle un solde budgétaire déficitaire de 13,8 milliards de FCFA entièrement financé par le solde excédentaire des opérations de trésorerie.
« A travers la présente loi de finances, le Gouvernement entend poursuivre le renforcement des actions de mobilisation des recettes internes en assurant l’élargissement progressif de l’assiette fiscale afin de desserrer l’étau sur les entreprises et permettre ainsi au secteur privé de jouer pleinement son rôle dans le développement de notre pays », a déclaré le ministre Sani Yaya qui saluait le sens élevé de l’intérêt national des députés.
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Le ministre de l’économie et des finances a expliqué que les prévisions budgétaires qui résultent de ladite loi de finances pour la gestion 2019 s’appuient sur les orientations de la politique économique et sociale du gouvernement et sur le cadrage macro-budgétaire cohérent avec le programme triennal soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC), conclu le 05 mai 2017 avec le Fonds monétaire international (FMI).
la loi de finances pour la gestion 2019 accorde une place importante aux projets structurants du Plan National de Développement (PND) sur ses trois axes, aux projets ayant trait à l’emploi des jeunes à travers des recrutements prévus dans différents secteurs de l’administration publique. La réduction de la pauvreté et la satisfaction des besoins sociaux prioritaires sont également prévues. Le programme de développement des Agropoles n’est pas du reste.
Le ministre Yaya a révélé que tout comme en 2018, les secteurs sociaux bénéficient d’environ 45% des allocations budgétaires en 2019.