Le Collectif des jeunes pour le développement (CJD) conçoit mal la volonté de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition de redescendre dans les rues dans le courant de ce mois de juillet pour faire pression sur le pouvoir togolais. Ceci avant le sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO le 31 juillet prochain. L’organisation qui soutient les actions de Faure Gnassingbé vient de saisir le gouvernement pour empêcher toute nouvelle manifestation. Pour la coalition de l’opposition, les jeunes de cette association sont manipulés.
C’est la Coordinatrice de la Coalition des 14 partis de l’opposition qui a annoncé en début de semaine la volonté de son regroupement d’envahir à nouveau les rues de Lomé et des villes de l’intérieur du pays pour maintenir sa pression sur les autorités.
Une volonté de manifestation qui passe mal chez le Collectif des jeunes pour le développement (CJD). L’association vient d’adresser un courrier adressé au gouvernement dans lequel elle a exprimé sa désapprobation de la démarche de la Coalition de l’opposition.
Dans le courrier signé par son Coordonnateur, Orphée Adom, le CJD estime que les nouvelles manifestations de la coalition des 14 entameraient l’accalmie presque retrouvée dans le pays après plusieurs mois de marches.
« Toute marche risque de provoquée une colère insoupçonnée de la population contre les éventuels organisateurs qui ne se soucient guère de nos difficultés quotidiennes », lit-on dans la note.
Orphée Adom et ses compères avancent que depuis le mois d’août 2017, d’importantes missions économiques accompagnées d’éminents d’hommes d’affaires ont choisi le Togo comme porte d’entrée en Afrique de l’ouest pour leurs investissements dans la sous-région. Mais ces opérateurs, ajoutent-ils, ont dû pratiquement annuler toutes ces opportunités d’affaires qui s’offraient au Togo.
Sur ce, le CJD invite instamment aux partis politiques engagés dans le dialogue à prendre toutes responsabilités pour une sortie de crise rapide.
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Brigitte Adjamagbo-Johnson, la coordinatrice de la coalition des 14 a commenté cette démarche du CJD jeudi sur Radio Victoire. L’ancienne candidate à la présidence togolaise pense que les jeunes réunis au sein de cette association ne savent pas ce qu’ils font.
«C’est des jeunes qui ne savent pas ce qu’ils font, qui sont manipulés par le régime. Notre souhait, c’est de libérer tout le monde, y compris les militants de l’Union pour la République (UNIR) eux-mêmes et tous ces jeunes qui créent des associations en désordre. Le droit de manifester est un droit constitutionnel que les facilitateurs ont réaffirmé à la dernière rencontre et dont ils ont demandé de respecter.», a-t-elle indiqué.
Mme Adjamagbo précise que la coalition tiendra de nouvelles manifestations dans le courant de ce mois de juillet et que le programme sera prochainement annoncé.
Notons qu’à l’issue du 4e round du dialogue inter-togolais le 27 juin dernier, les facilitateurs de la crise politique togolaise ont demandé au pouvoir de respecter la liberté de manifestations et de permettre à l’opposition de manifester dans les villes de Sokodé, Bafilo et Mango où toute manifestation est interdite depuis septembre 2017.