La situation qui prévaut dans le grand Kpendjal connaît des tentacules. Il y a deux semaines, des attaques meurtrières aux allures d’une descente punitive, ont fait de nombreux morts dans plusieurs villages de la zone. A l’époque, des rumeurs ont porté sur une affaire de bétails, jamais élucidée. Le gouvernement burkinabè évoque le sujet.
Les autorités burkinabé ont indiqué mercredi 27 juillet 2022 qu’au moins (Dix) 10 éleveurs burkinabé avaient été interpellés dans le grand Kpendjal au Togo avec leur bétail.
L’information est donnée en Conseil des ministres par le ministre de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques du Burkina Faso. Dans sa communication, le ministre faisait le point de « la situation que vivent certains éleveurs transhumants burkinabè dans le département de Kpendjal en République du Togo ».
« Dix (10) éleveurs burkinabè ont été interpellés avec leur bétail en territoire togolais par les autorités locales pour des raisons d’enquête en lien avec les mesures sécuritaires en vigueur au Togo », lit-on dans le communiqué du gouvernement burkinabè.
Le pays dirigé par le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Damiba précise ensuite que deux (02) d’entre les bouviers ont ensuite été relâchés.
Kpendjal, la frontière avec le Burkina
La zone en question constitue une zone tampon entre le Togo et le Burkina-Faso. Ce territoire frontalier avec le pays des hommes intègres est généralement la porte d’entrée au Togo pour des bouviers transhumants.
Une transhumance de plus en plus compliquée dans un contexte de crise sécuritaire liée au terrorisme. En effet, le Togo, qui a enregistré des attaques meurtrières ces derniers temps, instauré un Etat d’urgence sécuritaire dans la région des savanes.
De plus, dans cette zone, une opération des Forces armées togolaises (FAT) dénommé Koundouaré est en cours depuis 2019 pour prévenir les attaques dans cette partie du Togo.
Sur l’affaire des bouviers, le gouvernement togolais n’a pas encore confirmé leur arrestation et leurs détentions.